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Violence en milieu scolaire : Quelles solutions?
Publié le vendredi 23 octobre 2020  |  L'Observatoire
Célébration
© aBamako.com par Momo
Célébration du 26 mars par L`association des élèves et étudiants du Mali (AEEM)
Bamako, le 29 mars L`association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) célèbre le 26 mars à travers un débat sur ses origines et objectifs sur la coline du savoir
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L’espace scolaire et universitaire est émaillé ces derniers temps par la violence. Pour prévenir ces violations, l’association MARD pose le débat.


Depuis quelques années, les universités maliennes connaissent trop de violences entrainant des morts, des blessés. Souvent, l’AEEM est pointée du doigt comme auteur. Mardi dernier, la fédération MARD a organisé une conférence-débat au Carrefour des Jeunes de Bamako, pour proposer des pistes de solutions aux violences dans nos universités.

« Les premiers acteurs de l’AEEM ont été déçus, car l’école n’est qu’un lieu d’apprentissage et non une Jungle dont la loi du plus fort est appliqué », a déclaré d’entrée de jeu M. Ibrahim Bah, modérateur du débat. Il a estimé que tout le monde adhère à un avenir partagé et à un Mali de l’intégrité de ses prérogatives.

Par ailleurs, il a déploré les difficultés à trouver une solution à la violence. Mais propose comme piste de solutions l’instauration d’une loi qui traite les infractions violentes aux établissements scolaires.

De l’avis du Docteur Modibo Soumaré, qui soutenait l’AEEM en tant qu’association sans violence et qui revendique toujours les intérêts des étudiants, la faute est aux gouvernements successifs. Car, dit-il, l’AEEM est politisé par le gouvernement.

Dr Soumaré a exhorté à la recherche de solutions qui peuvent passer par le retrait de l’AEEM de la gestion de l’argent du parking et des internats, l’interpellation de tous les étudiants en possession d’armes. « Le gouvernement, le ministère de l’éducation et le ministère de la sécurité doivent prendre des décisions pour mettre fin aux violences et non la dissolution de l’AEEM », préconise-t-il.

En outre, l’ex-député Bakary Woyo Doumbia, premier président du CNJ-Mali, souhaite la dissolution immédiate de l’AEEM, car selon lui, l’école malienne était à l’épreuve de niveau.

Suivant les explications de M. Doumbia, « il faut une école de qualité et une éducation massive éducative ». Il a souligné que le niveau est lamentable et l’image de l’université ternie. A l’en croire, une loi doit être votée et chaque étudiant doit se mobiliser pour éviter cette violence. Il a aussi proposé la contribution de tous les Maliens pour mettre fin aux violences en milieu scolaire.

« L’objectif de l’enseignement n’est pas d’apprendre mais plutôt apprendre à apprendre », a indiqué, pour sa part, Ousmane Dramé. Il a précisé qu’un bon élève doit aider son professeur à lui communiquer le savoir nécessaire, et que l’école n’est pas un lieu de « vagabondages ».

En somme, l’AEEM de nos jours a perdu sa valeur aux yeux de ses premiers acteurs. La vision des anciens est loin d’être un abattoir, mais celle de revendiquer les intérêts des étudiants.

Hawa Diabaté, Stagiaire

Source: L’Observatoire
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