Lors de la conférence virtuelle organisée par le Danemark, l’Allemagne, l’Union européenne (UE) et les Nations Unies, mardi dernier, 24 gouvernements et donateurs institutionnels ont promis plus de 1,7 milliard de dollars d’aide humanitaire à des millions d’habitants au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Un fonds qui sera investi dans la nutrition, l’alimentation, les services de santé, d’eau et d’assainissement, le logement, l’éducation ainsi que la protection et soutien aux victimes de violences basées sur le genre.
Considérée comme une zone abritant l’une des plus grandes crises humanitaires au monde, l’ONU avait sollicité 2,4 milliards de dollars pour l’aide humanitaire au Sahel central. Finalement, c’est près de 1,7 milliard de dollars qui ont été promis lors de cette conférence, mardi dernier, par 24 gouvernements et donateurs institutionnels.
Un fonds qui, une fois débloqué, permettra d’aider quelque 10 millions de personnes pour le reste de l’année 2020 et jusqu’en 2021 en matière de nutrition et d’alimentation, de services de santé, d’eau et d’assainissement, de logement, d’éducation, et de protection et de soutien aux victimes de violences basées sur le genre.
Selon l’ONU, ce sont plus de 1,5 million d’habitants de cette région du Sahel central qui ont été contraints de quitter leur foyer à cause de la violence, soit un chiffre multiplié par 20 en deux ans.
Le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë est aussi, selon elle, trois fois plus important aujourd’hui qu’il y a un an, ajoutant à cela, la montée en flèche de la violence basée sur le genre, la non-scolarisation de millions d’enfants et la quasi-absence des services de santé et services sociaux de base.
C’est pourquoi en plus du fonds, des engagements politiques ont également été pris afin de s’attaquer aux causes profondes de la crise tout en mettant l’accent sur le respect du droit humanitaire international et les droits de l’homme en général.
« Il existe un énorme potentiel dans le Sahel central, mais les conflits, le changement climatique, la faible gouvernance et l’inégalité hommes-femmes freinent les populations et les progrès », a déclaré le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires, Mark Lowcock, également Coordonnateur des secours d’urgence des Nations Unies. Ce responsable de l’ONU a ensuite ajouté que : « Nous pouvons contribuer à renverser la tendance en fournissant un soutien international plus important, mieux équilibré entre sécurité, aide d’urgence et développement à long terme ».
Selon les Nations unies, cette assistance humanitaire est très importante surtout que la pauvreté et le changement climatique menacent aujourd’hui, le mode de vie traditionnelle des populations, alors que plus de 13 millions d’entre elles sont tributaires d’une aide humanitaire en cette circonstance de la flambée de violence armée et des répercussions socioéconomiques de la pandémie de Covid-19.
A noter que sur les 1,7 milliards de dollars annoncés, 996,8 millions seront consacrés à l’aide humanitaire au Sahel central pour le reste de l’année 2020, selon l’ONU et 725,4 millions seront utilisés en 2021 et au-delà.