Élu, après deux tentatives infructueuses, en 2002 et 2007, l’ancien Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta devient le troisième président de la République depuis la restauration du multipartisme, au début des années 1990, et le cinquième depuis l'indépendance. Portrait d’un leader politique atypique.
Ses proches l’assurent, la main sur le cœur : à l’image du vizir Iznogoud, de la bande dessinée bien connue, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) rêvait depuis deux décennies de devenir calife à la place du calife. Mais, calculateur et habile manœuvrier, il a su refréner le feu qui couvait en lui, taire ses ambitions, en acceptant de servir un autre, le président Alpha Oumar Konaré, dont il fut le Premier ministre sans discontinuer de 1994 à 2000. Un record !
Puis, il a claqué la porte, recouvré sa liberté de manœuvre, avant d’aller sous ses propres couleurs à la conquête du pouvoir. Après deux déconvenues électorales successives, en 2002 et 2007, il réalise enfin son vieux rêve et s’installe pour cinq ans dans le fauteuil occupé, avant lui, par Modibo Keita, Moussa Traoré, Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré (ATT).... suite de l'article sur RFI