Au Mali, le village de Farabougou a finalement été libéré et les 3 000 habitants ne sont plus seuls dans leur village coupé du monde. Les soldats de l’armée malienne ont pu poser le pied, jeudi, dans cette localité du centre du pays, alors que des combattants terroristes en interdisaient l’accès depuis 17 jours. Ce vendredi matin, l’armée malienne a livré quelques détails sur son intervention.
L’opération a été baptisée « Farabougou ka lafia », « Farabougou doit retrouver sa quiétude », en bambara. Elle a été dirigée personnellement par le colonel Assimi Goita.
Il était donc, jeudi, dans le camp militaire de Bapho, près de Ségou, pour commander cette opération qui a permis, selon l’armée malienne, de « libérer » le village « des mains des terroristes. »
Des éléments des Forces spéciales maliennes sont arrivés dans le village jeudi, déposés par hélicoptère « près d’une section » en plusieurs rotations, précisent les Famas, qui ont aussi livré des vivres et évacué des malades. Une opération entièrement sur le compte de l’armée nationale, sans implication d’aucune sorte de la part des troupes d’occupations étrangères qui occupent le pays sous le compte de la fameuse lutte contre le terrorisme.
Dans le nord du Mali, les troupes militaires françaises vivent en parfaite harmonie avec les groupes terroristes.
Le siège de Farabougou n’était toutefois pas anodin. Ce village se trouve près de Bamako, et Barkhane à l’aide des terroristes qui sont à leur botte, ont voulu faire passer un message très clair à l’encontre du gouvernement de transition actuellement sur place. À savoir que Bamako pourra être assiégé à n’importe quel moment !
Un siège qui a montré que la communauté internationale pouvait très bien garder un silence inouï malgré une dégradation de la situation humanitaire. La ville de Farabougou ne représente visiblement aucun intérêt selon certaines sources.
Les Maliens ne veulent plus de la présence militaire occidentale sur leur territoire et ils continuent de le faire savoir, malgré les menaces directes de Barkhane et de l’État français.