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Condamné à perpétuité pour son implication dans l’assassinat de Ndadaye : Pierre Buyoya indique qu’il n’y a pas « une preuve tangible » contre lui
Publié le lundi 26 octobre 2020  |  Le Républicain
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© aBamako.com par S.A
Point de presse du chef de la MISAHEL
Bamako, le 23 octobre 2020 dans les locaux de la MISAHEL. Le Chef de la Mission de l`Union Africaine pour le Sahel et le Mali (MISAHEL) M. Pierre Buyoya a animé un point de presse autour des sujets d`actualité
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L’ancien président burundais, Pierre Buyoya, aujourd’hui, Haut Représentant de la Mission de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL), était face à la presse, le vendredi 23 octobre 2020, à Bamako pour rejeter le verdict prononcé par la Cour Suprême du Burundi, le 19 octobre 2020, le condamnant à perpétuité pour « avoir commandité l’assassinat du président Melchior Ndadaye en 1993 ». Selon Pierre Buyoya, il s’agit d’un procès politique mené de manière scandaleuse en violation de toutes règles de droit. « Les accusateurs n’ont jamais donné une preuve tangible de notre implication dans cette affaire. Nous décidons de faire appel devant les juridictions burundaises et le moment venu devant les tribunaux extérieurs », a-t-il dit face à la presse nationale et internationale.

Selon le conférencier, Pierre Buyoya, le verdict de la Cour Suprême du Burundi en date du 19 octobre 2020, concerne 23 personnalités accusées d’avoir commandité l’assassinat du président Melchior Ndadaye en 1993. «Parmi ces 23 personnalités, 19 ont été condamnées à perpétuités dont moi-même, 3 ont été condamnées à 20 ans de prison et une a été acquittée.

Il s’agit pour nous, d’une mascarade de procès. Au cours de ce procès, on a violé toutes les lois du Burundi », a souligné l’ancien président burundais, Pierre Buyoya au chevet du Mali pour la paix. Selon lui, cette affaire de Ndadaye avait été jugée en 1995-1996. Avant d’ajouter que cette affaire était frappée de prescription. « Parce que le code pénal de 1981 qui était en vigueur au moment de l’assassinat du président Ndadaye fixe la prescription de poursuite à 20 ans », a-t-il dit. En outre, le conférencier dira que les droits des prévenus n’ont pas été respectés. « Les avocats étrangers (français et sénégalais) que nous avions choisis pour nous défendre n’ont pas eu droit au visa. Les avocats burundais que nous avions choisis dont le bâtonnier, n’ont jamais eu accès à nos dossiers encore moins au tribunal…

Les accusateurs n’ont jamais donné une preuve tangible de notre implication dans cette affaire », a précisé Pierre Buyoya. Il a fait savoir que ce procès a été mené en violation de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation nationale au Burundi. A ses dires, ce procès devrait aller devant la commission vérité réconciliation et non devant les tribunaux. « Nous rejetons le verdict prononcé le 19 octobre 2020 dans le dossier Ndadaye. Il s’agit d’un procès politique mené de manière scandaleuse en violation de toutes règles de droit et nous décidons de faire appel devant les juridictions burundaises et le moment venu devant les tribunaux extérieurs », a conclu Pierre Buyoya.

Aguibou Sogodogo
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