Au Mali, tout le monde craignait une crise postélectorale. C’est pour cela que le second tour de la présidentielle était sous haute surveillance sécuritaire des Nations unies pour éviter un bain de sang à la suite des contestations du verdict des urnes. Décidemment, c’était une méconnaissance de l’homme dont on prédisait la défaite. En l’occurrence, Soumaïla Cissé venait largement derrière son challenger IBK au 1er tour du scrutin présidentiel.
Mais il a prouvé que le patriotisme n’est pas seulement des discours creux, et que le Mali était sa fierté et sa priorité. Ainsi, il a déjoué tous les pronostics faisant état d’un conflit postélectoral ou des contestations. Sans tambour ni trompette, Soumaïla Cissé a quitté chez lui, à part sa femme et ses enfants, personne d’autre ne savait où il partait, y compris le chauffeur qui le conduisait pour féliciter son grand frère IBK de sa victoire, bien avant la proclamation des résultats officiels, à ses dires. En plus, l’équipe d’Africable télévision qui l’accompagnait n’était au courant de rien. C’est en récompense à l’abnégation de leur journaliste Aminata Mariko et du cameraman Moussa Barry qu’il a réservé l’exclusivité de cet évènement à cette chaîne.
Arrivée chez IBK, cette journaliste a été informée de ce qui allait se passer, la félicitation d’IBK. A travers cette chaîne, beaucoup de Maliens ont su qu’ils se sont trompés sur le compte de Soumaïla Cissé. Même ses détracteurs les plus redoutables qui auguraient des scènes de violence après la publication des résultats qui allait secouer le Mali on été refroidis par ce geste. Et ses sympathisants l’ont apprécié. Ce qui fait dire à certains que Soumaïla Cissé a sauvé la cohésion et la paix sociale au Mali. Les qualificatifs manquent pour apprécier le geste remarquable de l’homme qui a grandi le Mali. D’où la reconnaissance éternelle du Mali pour sa personne.
Faut-il le rappeler, Soumaïla Cissé a précisé au cours d’une conférence de presse animée le mardi 13 aout qu’il n’a subi aucune pression de qui que ce soit, que c’est en homme libre qu’il a pris cette décision sage. Cela, malgré les disfonctionnement qui ont caractérisé le scrutin. Notamment la découverte des urnes dans certaines mosquées à Daoudabougou et à Sabalibougou. A cela s’ajoutent l’utilisation de l’armée et l’instrumentalisation de la religion à des fins politiciennes. Vu l’urgence des missions qui attendent le nouveau président, il a jugé bon de ne pas ouvrir une page de contestation qui peut perdurer et mettre le pays dans le chaos. D’où le sens du geste qu’il a posé à l’endroit du nouveau président de la République. Vive le Mali.
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