Dans le cadre de la mise en œuvre des missions assignées à la période de la Transition par la charte et la feuille de route, le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation œuvre d’arrache-pied pour l’élaboration de son plan d’actions. Ainsi, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, s’est entretenu, hier dans les locaux de son département, avec les gouverneurs des Régions et du District de Bamako. C’était en présence des membres de son cabinet et des directeurs de certaines structures rattachées à son département.
Il s’agissait pour le ministre Maïga de recueillir les propositions de ses interlocuteurs du jour en termes d’activités à mener dans ce plan d’actions concernant certains axes de la feuille de route de la Transition. Au nombre de ceux-ci, la diligence de la relecture et l’appropriation de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, la procédure de dissolution effective de toutes les milices d’auto-défense. S’y ajoutent le redéploiement des forces armées et de sécurité sur toute l’étendue du territoire national, la restauration de l’autorité et l’utilité sociale de l’État à travers la fourniture des services sociaux de base, l’élaboration d’un chronogramme pour les futures échéances électorales, etc.
Pour le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, la mise en œuvre de ces actions nécessite un engagement total de l’État et de ses représentants dont le rôle est de les expliquer, de les porter et de les mettre en œuvre. «Nous devons redonner de la cohérence, du sens à l’action publique pour la rendre forte», a exhorté le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Avant d’attirer l’attention de ses interlocuteurs sur leur rôle qui concoure, selon lui, à la réalisation des missions régaliennes de l’État, notamment la stabilisation du pays, la lutte contre le terrorisme, la lutte contre l’impunité…
D’après le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, administrer le pays, c’est d’abord assurer la sécurité des concitoyens pour préserver la cohésion sociale et promouvoir une société apaisée. Il déplorera, qu’aujourd’hui dans beaucoup d’endroits du territoire, ceux-ci vivent avec la peur au ventre, craignant de nouvelles menaces des terroristes. Mais le ministre a rassuré : «Je ne ménagerai aucun effort pour renforcer l’efficacité de la lutte contre le terrorisme». Il s’est en outre engagé à mettre à la disposition de ses interlocuteurs tous les moyens nécessaires pour la sécurité de nos concitoyens.
En retour, les représentants de l’État ont demandé aux autorités de la Transition de faire en sorte que l’administration générale dans notre pays soit redynamisée. Ils ont également souhaité que l’État reprenne son autorité sur toute l’étendue du territoire national.
Les gouverneurs des Régions et du District de Bamako ont aussi invité les autorités de la Transition à s’atteler à la préparation des élections générales à travers lesquelles «la réussite de la Transition se mesurera beaucoup plus que beaucoup d’autres considérations».