ALGER - Les échauffourées entre communautés targui (touareg) et arabe mardi et mercredi à Bordj Badji-Mokhtar, dans l’extrême sud algérien, ont fait six morts et 30 blessés, ont indiqué jeudi des sources locales à l’agence APS.
Abdelkader Badrai, le secrétaire général de la préfecture d’Adrar dont dépend cette commune frontalière du Mali, a précisé que six blessés étaient dans un état grave.
Un premier bilan mercredi faisait état de deux morts et 22 blessés.
Le préfet Ahmed Abdelhafidh Saci a expliqué à l’agence APS que les incidents avaient été provoqués par une tentative de vol dans un magasin du centre de cette commune touchée le week-end dernier par des pluies diluviennes qui ont détruit 209 habitations et endommagé des centaines d’autres.
Proches du voleur et du propriétaire de la boutique s’étaient alors affrontés avec violence dans l’artère principale de Bordj Badji-Mokhtar.
La protection civile avait eu des difficultés à évacuer les victimes au milieu d’échanges de jets de pierres. De nombreux dégâts matériels dus au vandalisme, à des incendies de véhicules et au pillages d’échoppes avaient eu lieu avant que le calme ne revienne.
Des renforts des forces de l’ordre ont d’ailleurs été déployés autour des points névralgiques de la ville, selon l’APS.
Le préfet, présent dans la région en raison du sinistre du week-end, a pressé les responsables et notables de la commune de faire prévaloir "le dialogue, la raison et l’esprit civique".
Le Mali voisin, dont nombre d’habitants avaient trouvé refuge en Algérie suite à l’occupation des villes du nord par des milices islamistes l’an dernier, a retrouvé un peu de sérénité après une intervention franco-africaine contre les islamistes.
