Le Réseau des femmes écrivains du Mali et de la diaspora (RFEMD) a célébré samedi dernier, l’écriture féminine. La rencontre a été présidée par le ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme qui avait à ses côtés sa collègue de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, la représentante de l’Onu Femme et plusieurs hommes et femmes de culture.
Cette célébration de l’écriture féminine marque le lancement des activités du RFEMD, qui s’engage désormais à promouvoir les œuvres des écrivaines maliennes au Mali et à l’étranger tout en renforçant leurs compétences et capacités de production littéraire.
D’autre part, magnifier le combat que les doyennes de la littérature malienne ont entamé tout au long de leur parcours. Il faut citer ici Aoua Keïta, qui a décroché le grand prix littéraire d’Afrique noire en 1976, Adam Ba Konaré, Bintou Sanakoua, Aminata Dramane Traoré, Bamakan Soucko et autres.
A en croire Oumou Armand Diarra, présidente du Réseau des femmes écrivains du Mali, la création de ce groupement va permettre une meilleure fédération des écrivaines maliennes et une meilleure visibilité de leurs œuvres sur le plan national et international.
“Cette première édition de la célébration de l’écriture féminine au Mali est la continuité des combats menés par les icones de la littérature malienne, des Nyeleni qui ont marqué le flambeau de la littérature malienne, à travers le monde“, a-t-elle poursuivi.
Il s’agira ainsi de faire en sorte que les œuvres des écrivaines maliennes puissent rayonner de par le monde. Dans cette dynamique, l’un des projets phares du réseau a été présenté au public notamment le carrefour international du livre, qui regroupera en mars 2021 au Mali les écrivains d’une vingtaine de pays d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et d’Asie.
Selon Ousmane Konaté, président de l’Union des écrivains du Mali, il faut se réjouir du nombre de plus en plus élevé de femmes et des filles, qui s’engagent dans l’écriture à la suite des doyennes.
« Quand les femmes prennent la plume, elles n’écrivent pas : elles parlent, elles racontent, elles crient. Les maux qu’elles dénoncent ont pour noms excision, mariage forcé, polygamie, viol, déscolarisation, marginalisation, etc., c’est-à-dire tout ce qui fait que les femmes sont chosifiées alors qu’elles sont le moteur du développement économique, social et humain“, a souligné M. Konaté.
Il a ensuite assurer les femmes écrivaines du soutien total et inconditionnel de l’Union des écrivains du Mali dans leur combat pour la promotion du livre et de l’écriture et de l’émancipation des femmes maliennes.
Pour sa part, le ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Kadiatou Konaré a invité les écrivaines à décloisonner le champ de l’écriture et à oser embrasser le terrain de la littérature à travers la poésie, le théâtre et le roman.
“Nous avons besoin de vos regards femmes, vos regards finesses, vos regards sensibles, vos regards intelligents pour nous aider à mieux sonder les rites de notre société“, a-t-elle rappelé.
En terminant ses propos, la ministre Konaré s’est dit déterminée de doter le Mali d’une véritable politique nationale du livre. Une politique qui prendra en compte toutes les difficultés dont la littérature malienne fait face aujourd’hui.
L’évènement qui a enregistré de part et d’autre des remises de distinction honorifique a pris fin sur une exposition, vente et dédicace des livres.