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Prétendues exactions contre des civils à Bankass : ces témoignages très flous !
Publié le mercredi 28 octobre 2020  |  zireinfo
Patrouille
© AFP par PHILIPPE DESMAZES
Patrouille de l`armée malienne et française à Goundam
Patrouille de l`armée malienne et française entre Goundam et Tombouctou
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Il y a une semaine, l’association Kisal, observatoire des droits humains pour les communautés pastorales au Sahel, a accusé l’armée malienne de se livrer à des exactions contre la communauté peule dans le village de Libbé, situé dans le cercle de Bankass, région de Mopti. Des accusations que la hiérarchie militaire a vite qualifiée d’allégations et des propagandes contre les forces armées et de sécurité, engagées dans une lutte implacable contre le terrorisme sur l’ensemble du territoire national.




Faut-il prendre pour argent comptant ces accusations contre les forces armées ? Difficile de répondre par l’affirmative. Pour la simple raison que les témoignages faits à cet effet ont de nombreuses zones d’ombre. D’abord, un élu de la localité a confié à nos confrères de RFI : « Ils sont arrivés (les militaires maliens), ils ont encerclé le village et ils ont tiré », raconte un élu local, qui déplore que les soldats maliens n’aient cherché à procéder à aucune arrestation, ni effectué aucun tir de sommation. « C’est un acte de vengeance après l’attaque du camp de Sokoura », considère cet élu, qui explique, confirmant les informations de l’organisation Kisal, que les soldats maliens étaient accompagnés de chasseurs traditionnels dozos leur servant de guides ».

Les propos de cet élu dont RFI a choisi de taire le nom méritent d’être analysés de manière approfondie. Pourquoi l’élu parle d’arrestation et tir de sommation ? La réponse à cette question pousse forcément à croire qu’il y a ou qu’il y avait certainement des complices des terroristes dans le village. Sinon l’élu doit savoir que le rôle de l’armée n’est nullement d’arrêter ou tuer un civil innocent dans cette lutte contre le terrorisme. A ce niveau, les choses doivent être claires, si un civil décide de devenir un complice des terroristes contre l’Etat et ses forces armées et de sécurité, il devient automatique lui-même un terroriste et il doit être traité ainsi sans complaisance.

Ensuite, l’élu parle de vengeance après l’attaque du camp de Sokoura qui a occasionné la mort de onze soldats. Pourquoi l’armée va-t-elle se venger des populations civiles et innocentes ? C’est dire qu’il y a du flou dans ces témoignages et des enquêtes doivent nous édifier davantage sur les circonstances de cette attaque dans cette localité (Sokoura) qui se trouvent également dans le même cercle de Bankass et séparée du village Libbé juste par une réserve naturelle appelée ‘’réserve de Bay’’.

Mais, il ne s’agit pas non plus de faire avaler que rien ne s’est passé au village de Libbé. Loin de-là. C’est pourquoi la hiérarchie militaire doit rapidement se saisir du dossier pour tirer les choses au clair. Parce que l’apport des populations locales est capital dans la réussite de cette lutte contre le terrorisme. Donc, pour avoir cet accompagnement ou ce soutien, il faut nécessairement la confiance entre l’armée et l’ensemble des communautés présentes dans les différentes zones encore sous la menace terroriste.

Ousmane BALLO

Source : Ziré
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