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Transition : Le Mali dans le bourbier, les autorités dans la com tout azimut !
Publié le mercredi 28 octobre 2020  |  Le Démocrate
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© aBamako.com par AS
Audience entre le président de la Transition et le nouveau Premier ministre
Bamako, le 28 septembre 2020 Le président de la Transition a rencontré le nouveau Premier ministre, en présence du vice-président, le colonel Assimi Goïta
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Cela devient de plus en plus nocif et pour les acteurs impliqués et pour les observateurs.


Ce n’est pas un problème de faire des photos pour montrer et démontrer qu’on travaille effectivement, mais passer ses journées à faire des photos partout et pour rien, cela n’est pas de la communication. Les terroristes sont pris pour raison à travers leurs images de propagande, qu’ils font en fonction de victoires ou d’attaques réussies, sinon la plupart du temps, ils sont camouflés et disparaissent dans la nature quand ils sont en position de faiblesse.

Le fait que notre super vice-président s’est rendu au centre n’est pas un signe de libération du centre. Les projecteurs étaient sur Farabougou seulement, sinon la plupart des villages du centre et du sud sont sous la menace terroriste au quotidien. D’autres sont allés jusqu’au Tchad pour démontrer qu’Idriss Deby avait fait pareil. Idriss Deby avait mené une opération de grande ampleur pour rayer les terroristes de toute la zone et sécuriser ses frontières. Le Mali est à plus de 70% occupé. Et nous voulons faire de la communication au même titre que Deby ? Quand même!

Notre très vénéré président M’Bah Daw est usé par les audiences, alors que cela n’est pas la mission d’une transition, puisqu’il ne peut pas parler aux quatre coins du monde avec un temps aussi compté. La transition doit disposer d’une feuille de route pour régler les urgences et ouvrir la voie aux élections pour un nouveau président avec un agenda de 5 ans.

Nos super-ministres jouent chacun ses cartes avec les mêmes types de communication, de prises de contact photographiées, des visites de terrain photographiées, et des visiteurs interminables avec des albums de photos en longueur de journée. Nous aimons tous ce pays, mais cela ne veut pas dire qu’il faut sauter et applaudir tout.

Beaucoup n’ont aucun argument autre que de dire que telle personne est gentille. Cela est insensé. Nous n’avons pas besoin de sa gentillesse, il a été recruté pour apporter des réponses par rapport à une situation. Qu’il soit gentil ou non, cela n’engage que lui. Si le Malien est reçu pour faire une photo, c’est fini pour lui. La personnalité qui le reçoit, devient un ange. Parfois le démon se déguise en ange, mieux que l’ange lui-même. Notre pays est foutu et nos dirigeants se soucient plus des impressions imaginaires que les uns et les autres peuvent faire d’eux.

Lors des campagnes de 2018, IBK était parti jusqu’à Kidal, mais cela ne veut pas dire que Kidal a été récupéré. Si le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, se rend au centre cela veut-il dire que le centre est libéré ? Nous avons encore un long chemin et ils feront mieux de se mettre au travail. Là où la communication doit être percutante quant à la feuille de route, et la mise en place du Conseil national de la transition (Cnt), c’est un silence radio. Le Mali ne pourra se faire avec un groupe d’hommes aussi providentiels soient-ils. C’est le peuple seul qui peut bâtir sa nation. Cela n’est pas une question de photo pour impressionner.

Touré Abdoul Karim



Source: le democratre Mali
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