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Publié le jeudi 29 octobre 2020  |  le pelican
Rencontre
© aBamako.com par AS
Rencontre entre le CNSP et le M5-RFP
Kati, le 26 août 2020. Dans les tractations devant définir les modalités de la transition politique post IBK, le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) a reçu les membres du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), les contestataires qui ont été à l`origine de la déchéance du régime IBK.
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« L’espoir s’est transformé en défiance, la confiance en déception et la Transition s’achemine vers une inéluctable impasse. Mais, là est notre LIGNE ROUGE. Nous ne laisserons personne empêcher l’émergence d’un Mali nouveau. Nous n’accepterons pas la restauration en cours. Nous dénoncerons et combattrons les complots de plus en plus manifestes contre notre peuple. En un mot, nous ne laisserons personne perpétuer le régime de IBK sans IBK », s’insurgeait Choguel Kokalla Maïga, le président du Comité Stratégique du Mouvement du 05 Juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), contre la situation politique en cours. C’était le weekend dernier, lors de leur première Assemblée Générale de l’ère post IBK, au siège de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM).

Le M5-RFP n’a donc pas jeté l’éponge ! Sa position est on ne peut plus claire. Par cette admonestation aux nouvelles autorités, le mouvement du 05 juin prouve qu’il est bien décidé à participer pleinement à la gestion de la Transition malienne. Et visiblement, il ne compte pas en être un simple figurant. Puisque plus que jamais, le M5-RFP réclame, au terme de son AG, non seulement la présidence du Conseil National de Transition (CNT), mais aussi le quart des membres de cet organe législatif de la Transition.

Toutefois le hic est que le mouvement politico-social du 05 juin à la base de la chute du régime IBK est mis en état de marginalisation par les militaires putschistes du 18 août. Cela, à travers leur choix unilatéral du président, vice-président et Premier ministre de la Transition. Mais le M5-RFP est dans une dynamique de résistance dans son combat pour une bonne gouvernance. Il doit chercher vaille que vaille à faire partie des organes de la Transition. Le CNT est certainement la voie privilégiée pour le M5-RFP de se procurer de tous les moyens politiques qu’institutionnels dont il a besoin pour le changement et de la refondation dans notre pays en vue d’une rupture totale avec l’ancien système. D’où son refus de demeurer marginaliser par la Transition en cours.

En siégeant au CNT, le M5-RFP escompte l’atteinte de cette rupture systémique pour la refondation et le changement. Même si le mouvement estime qu’il faut bien un ensemble de conditions sine qua none. Dont, entre autres : « L’ancrage durable du Mali dans la paix, la sécurité, l’unité nationale, le recouvrement de l’intégrité du territoire national et de la souveraineté du Mali; la gouvernance vertueuse fondée sur une lutte implacable contre la corruption, le traitement diligent des rapports de vérification (ceux disponibles et ceux élaborés au cours de la Transition); la consolidation de notre système démocratique: réformes politiques et institutionnelles; organisations d’élections crédibles; la consolidation de l’État de droit: procès crime de sang ; reforme et renforcement des capacités de la justice; etc.».

Mais la tâche n’est apparemment pas aisée pour le M5-RFP. Jusque-là injustement débarqué au quai par la junte militaire du CNSP, en a-t-il encore les moyens de reprendre le train de cette Transition pour forcer son destin politique? Si les dirigeants du mouvement y croient fermement, la conjoncture politique s’y prête-t-elle ? Wait and see !

Gaoussou Madani Traoré, DirPub
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