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Macron donne la parole aux musulmans du monde
Publié le vendredi 30 octobre 2020  |  Le Républicain
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© aBamako.com par FS
Atelier de restitution sur les études sur la consommation de la drogue à Sikasso
ORFED a organisé le 11 Juin 2018, un Atelier de restitution sur les études sur la consommation de la drogue à Sikasso et la législation en la matière.
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Les propos d’Emmanuel MACRON, Président de la République Française en réaction à l’assassin du professeur français tué par un islamiste pour avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves, a été mal accueillis par le monde musulman, notamment par le Haut conseil islamique du Mali (HCIM). A travers le monde, les musulmans ont profité pour prendre la parole. Le Haut conseil islamique du Mali à travers une déclaration, s’est invité dans l’intimité de la politique intérieure et extéreure de la France, et veut des excuses publiques du Président français.

L’organisation islamique présidée par Ousmane Chérif Madani Haïdara « a suivi avec gravité, inquiétude et consternation les propos d’Emmanuel MACRON, Président de la République Française sur l’Islam et son Prophète, qualifiant l’Islam de religion de crise mondiale, et demandant à ses concitoyens de ne pas arrêter la diffusion des caricatures du Prophète Mohamed (PSL) », selon la déclaration du HCIM. L’absence de Ousmane Chérif Madani Haïdara à cette imposante mobilisation des musulmans du Mali à l’appel du Haut conseil islamique du Mali (HCIM) à la grande mosquée de Bamako le mercredi 28 Octobre, alors qu’il préside l’organisation, n’est pas passé inaperçue.

La France de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (DDHC) de 1789 est ainsi confrontée à une contradiction qui prend une certaine ampleur dans les discours à travers le monde musulman, appelant au boycott de produits français, même si au Mali, les marchés n’ont pas suivi ces appels.

Ciblant le président Macron pour ses propos, ses contradicteurs maliens se disent attachés « aux valeurs républicaines, démocratiques et laïques partout dans le monde » et s’attaquent à la politique française accusée de: « génocide Rwandais avec plus de 800 000 morts sous l’œil complice de la France » ; « la crise libyenne… l’assassinat du Guide libyen » ; « la crise ivoirienne faisant plus de 3000 morts en 2010 » ; « la rébellion au Mali le 17 janvier 2012 ».

La question est recurrente, s’il n’y a pas de zone de non liberté d’expression, peut-on éviter de radicaliser le monde musulman, sans violence ? Et comment faire la distinction entre un musulman, un extremiste religieux et un terroriste ? « Si ce n’est toi, c’est donc ton frère », ou « quelqu’un des tiens: car vous ne m’épargnez guère », disait Jean de La Fontaine. Jurant la main sur le cœur, le HCIM se dit « Convaincu que les mosquées et les structures musulmanes en France sont loin de contribuer à la radicalisation en France et que les radicaux sont loin d’être militants des mosquées ou des structures musulmanes en France » et condamne fermement « la violence sous toutes ses formes comme moyen de lutte, d’expression et de revendication ».

Cependant la demande au Président Emmanuel MACRON de présenter ses excuses à la communauté musulmane du monde et d’interdiction immédiate de toute publication de caricatures du Prophète Mohamed (PSL) en France, peut elle prospérer sans heurter les fondements de la DDHC ?

B. Daou
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