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Journalistes de RFI tués au Mali : les proches « sidérés par le quasi désert informationnel »
Publié le samedi 31 octobre 2020  |  Ouest-France
Ghislaine
© Autre presse par DR
Ghislaine Dupont et Claude Verlon, les deux envoyés spéciaux de RFI tués près de Kidal
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Sept ans après l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, journalistes pour RFI, leurs proches font part de leurs interrogations sur le silence des autorités politiques et de l’armée.
Sept ans après l’assassinat au Mali de deux journalistes de Radio France Internationale (RFI), leurs proches se disent « toujours sidérés par le quasi désert informationnel imposé par les autorités politiques successives et par l’armée ».
Ghislaine Dupont, 57 ans, et Claude Verlon, 55 ans, ont été enlevés lors d’un reportage puis tués le 2 novembre 2013 près de Kidal, quelques mois après l’opération française Serval destinée à contrer des djihadistes menaçant de prendre Bamako.
« Nos interrogations restent entières »

Si en sept ans l’instruction a légèrement avancé, « nos interrogations, celles des familles et des collègues sur les circonstances exactes et sur les motifs de l’enlèvement et du double assassinat de Kidal restent entières », a déploré le porte-parole de l’association « les Amis de Ghislaine Dupont et Claude Verlon », lors d’une conférence de presse organisée vendredi 30 octobre pour faire le point sur l’enquête.
« Malgré tout, et nous en prenons acte, selon l’instruction judiciaire, les commanditaires et les tueurs auraient été identifiés, certains d’entre eux ayant été tués depuis, (ou victime d’accident de la route), mais d’autres sont en liberté, repérés souvent ici ou là au Sahel », a-t-il poursuivi.
L’association s’est aussi émue du fait que « l’un des présumés recherchés, et pas des moindres si l’on sait que la justice française le présume désormais co-organisateur de l’enlèvement fatal de Ghislaine et Claude » ait été « l’interlocuteur djihadiste de ceux qui ont négocié récemment la libération d’otages contre plus de 200 prisonniers au Mali ».

Indignation et effondrement

« Nous ne savons pas qui a été tenu au courant des différentes phases de ces négociations commencées en début d’année 2020 mais pouvons d’ores et déjà vous dire que notre réaction est bien naturellement celle de l’indignation et d’une certaine forme d’effondrement quant au peu de réaction que cela suscite pour l’instant », a déploré Pierre-Yves Schneider, secrétaire général et porte-parole.
« Il est intolérable qu’un tel criminel, Sedan ag Hita, soit ainsi, de fait, réhabilité et demain pourquoi pas blanchi, bénéficiant d’une impunité insupportable pour nous, mais aussi pour toutes ses autres victimes », a-t-il poursuivi.
« Depuis sept ans, les plus hautes autorités de la République qui se sont succédé nous disent que la raison d’État ne doit en rien freiner la recherche nécessaire de la vérité et que la justice doit être rendue pour Ghislaine et Claude. J’ai envie de dire à nouveau : qu’on nous le prouve ! », a-t-il lancé.
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