Les femmes leaders du Mali sont déterminées pour la prise en compte de la loi 052. Elles étaient face à la presse, le mercredi 28 octobre 2020, à l’espace Maeva de Bamako pour partager le rapport d’étude relative à l’analyse de la prise en compte de la loi N° 052-2015 du 18 Décembre 2015 lors des élections législatives de 2020. Cette étude sous financement de NDI, de la coopération Suisse a été réalisé par le Réseau des femmes ministres et parlementaires(REJAMP) et le Réseau des jeunes femmes des partis politiques(REJEFPO) et des Organisations de la société civile.
Selon Mme Diallo Bodji, du REFAMP, l’objectif général de cette étude est d’analyser l’impact de l’application de la loi 052. L’analyse s’est basée sur la composition des listes de candidature pour vérifier le respect de la loi. Et selon les résultats obtenus, on observe que : ‘sur les 432 candidates au 1er tour, seules 76 ont pu accéder au second tour, seulement 41 femmes ont été élues’. L’étude dans son contenu explique les causes.
Pour l’ancienne ministre de la promotion de la femme et de l’enfant, les femmes constituent plus de 50% de la population et sont moins présentes dans les sphères décisionnelles. Pour inverser cette tendance, elles doivent s’impliquer dans le processus en tant que candidates, membres des commissions de révision de liste électorale à l’intérieur du pays et à l’étranger, déléguées des candidats en tant que membres de la CENI (Commission électorale nationale indépendante) au niveau national, régional, local et communal, membres des bureaux de vote à l’intérieur du pays et à l’étranger, observatrices des élections, membres de groupes de parrainage, porteuses/donneuses de procuration et membres des services de sécurité et des services judiciaires. « La Loi 052 relative à l’allocation de 30% des postes nominatifs au genre reste une bonne initiative. Cependant, pour faire face aux quelques difficultés quant à son application, il faudra tenir compte des recommandations suivantes : Pour les circonscriptions à 11 sièges, nous proposons de partager les sièges entre les sexes. Soit 5 sièges pour les hommes et 6 pour les femmes pour une législature et l’inverse pour la suivante. Etant donné l’extrême pauvreté de la femme et compte tenu du contexte social dans lequel nous vivons, nous recommandons d’appuyer financièrement les femmes à travers la prise en charge du volet communication et logistique »
Après analyse et en prenant en compte les différents aspects, l’étude préconise certaines mesures dont entre autres de faire la mention « sexe » sur les documents (fiche de candidature). L’étude recommande aussi aux partis politiques d’appliquer effectivement la loi 052 dans les organes des instances élues, particulièrement le bureau exécutif national. L’appui financier des femmes candidates à travers la prise en charge du coût de la campagne électorale.
Lors des législatives d’avril dernier, le RPM, l’Asma-CFP et le MPM ont été les partis politiques qui ont t le plus respecté la loi 052 dans l’établissement de leurs listes de candidature