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Université de Ségou : Prochain recteur oui à l’éthique, non au titre
Publié le lundi 2 novembre 2020  |  L’Inter de Bamako
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Sous le titre: «Imbroglio autour de la nomination du recteur de l’université de Ségou», paru Il y a quelques semaines, une certaine presse est en train de livrer ses colonnes à un certain professeur assoiffé du pouvoir. Un professeur prêt à lier le pacte avec le diable pour occuper le fauteuil rectoral, afin de pouvoir nourrir sa famille qui vit en France sur le budget de l’Université de Ségou. Incapable de se faire valoir, il tire à boulet rouge sur la commission de dépouillement des candidats ayant fait acte de candidature.
Être un recteur pour être recteur est tout à fait idéal, mais pas suffisant. Encore faudra-t-il, soit loyal, crédible, en somme, respecter l’éthique dans tous ses faits et gestes. On se rappelle du passage peu flatteur des deux premiers recteurs précédents à l’Université de Ségou (US).

Pourtant, ils sont tous les deux (02) recteurs de leur État. En effet, le rapport du Bureau du Vérificateur général a été peu enthousiaste par rapport à la gestion du premier.

Quant au second, il a voulu justifier les 15 millions de FCFA dédiés à la dotation alimentaire du personnel, avec environ 120 sacs de sucre. Arithmétiquement, si on prend le sac de sucre sur la base 20v000 FCFA le sac, les 120 sacs n’ont couté que 2 millions 400 000 FCFA.

Le personnel ayant compris l’arnaque a refusé le cadeau empoisonné et observé une grève. Ainsi, les membres du Conseil d’administration de l’US ont cherché à comprendre les causes de cette crise. Le Professeur de recteur n’a eu aucune gêne pour dire qu’il a acheté les sacs de sucre à 45 000 FCFA l’un.

Au regard de la gestion de ces deux recteurs, l’Université de Ségou a besoin d’une personne honnête, patriote, compétent au lieu de quelqu’un qui ne surfe que sur le titre de Professeur. Surtout, s’il s’agit d’un professeur qui a abandonné son pays pour la France, où résident à présent ses enfants et sa femme.

L’Hexagone ne pouvait satisfaire ses desseins, il s’est rabattu sur l’Université de Ségou, où il a fait croire qu’il était Maître de conférences, alors qu’il n’en était pas. En réalité, à l’époque, il n’était que Maître-Assistant. Par cette fourberie, il a pu se faire nommer Chef d’une des structures de l’Université de Ségou. Ce n’est qu’après qu’il a été nommé Maître de conférences à la surprise générale du personnel.

Vous noterez, un module comme recherche d’emploi, après une petite enquête au niveau d’une des structures de l’Université de Ségou. Ce module, la recherche d’emploi, est enseigné dans toutes les classes par un sans emploi, allez-y chercher pourquoi.

Autre fait, ce même professeur n’a pas hésité pour nuire inutilement à un de ses neveux se rendant France pour étudier, a affirmé à Campus France que le diplôme de l’Université de Ségou n’est pas bon.

En définitive, le Mali nouveau n’a pas besoin de titre, mais de valeur. N’est-ce pas que le colonel-major, Ba N’Daw a été choisi pour diriger la transition de par ses valeurs morales que par le titre. Si le titre était suffisant, les Maliens n’allaient pas chasser des généraux du pouvoir pour faire appel à un colonel major.

De même, le Pr Amadou Keïta a également été choisi pour ses considérations d’éthique qu’autres considérations. À cet effet, ces articles laudateurs, commandités et tendancieux n’ont aucun effet sur lui. Soyez éthique comme le Pr Keïta !

Brin COULIBALY
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