La ministre française des Armées, Florence Parly, est arrivé lundi à Bamako pour une première rencontre avec les autorités maliennes de transition, une semaine après la visite du chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, a constaté une journaliste de l’AFP. "Mon voyage s’inscrit dans la continuité de ce premier contact très officiel entre le gouvernement de transition et les autorités françaises", a-t-elle déclaré à l’AFP. "L’objectif est de s’assurer de la détermination des autorités à poursuivre l’engagement des forces armées maliennes dans les différentes opérations que nous menons ensemble".
"Cette détermination ne s’est pas démentie depuis le 18 août (date du coup d’Etat militaire qui a renversé le président Ibrahim Boubabar Keïta) mais il est important d’avoir un échange avec les autorités pour s’assurer que cette intention va bien s’inscrire dans le plus long terme, car nous devons planifier de nouvelles opérations", a commenté la ministre, qui s’était auparavant rendue au Niger.
Elle y a rencontré son homologue Issoufou Katambé ainsi que le président Mahamadou Issoufou.La France a réitéré après le coup d’Etat du 18 août sa détermination à poursuivre le combat antijihadiste au Sahel où elle déploie quelque 5.100 soldats au sein de l’opération Barkhane.A Bamako, Mme Parly doit rencontrer le nouveau ministre de la Défense, le colonel Sadio Camara, le chef d’état-major malien, le général Oumar Diarra, le président de transition Bah Ndaw, ainsi que le patron de la mission de l’Onu au Mali (Minusma), Mahamat Saleh Annadif."On s’approche de la fin de l’année. C’est un moment naturel pour faire un point d’avancement des engagements pris au sommet de Pau (organisé en janvier 2020 par le président français Emmanuel Macron avec les pays partenaires au Sahel) s’agissant du Mali par d’autres autorités que celles en place aujourd’hui", a dit la ministre.
Malgré la présence des forces française et onusienne, les violences jihadistes continuent de sévir dans le nord et le centre du Mali et se sont étendues aux pays voisins. Elles se doublent de violences intercommunautaires.L’homme fort de la junte, le colonel Assimi Goïta, désormais vice-président, a promis de gagner la "guerre" contre les jihadistes et exprimé son soutien à Barkhane et à la Minusma ainsi qu’à la force du G5 Sahel, qui réunit cinq pays, dont le Mali.La récente libération de quatre otages, la Française Sophie Pétronin, deux Italiens et une haute personnalité politique malienne, en échange de 200 détenus réclamés par les jihadistes, a toutefois relancé les spéculations sur l’ouverture d’un dialogue avec les groupes radicaux."On ne peut pas dialoguer avec les groupes jihadistes qui n’ont pas renoncé au combat terroriste", a estimé Mme Parly. "C’est de la responsabilité des autorités maliennes, pas la nôtre, mais il est important d’échanger", selon elle.