SociétéJournée mondiale de la fin de l’impunité des crimes contre les journalistes. : Les États appelés à abolir les lois et pratiques qui limitent la liberté d’expression
À l’occasion de la journée du 2 novembre, Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, les États-Unisd’Amériqueont appelé les gouvernements à prendre des dispositions pour rendre plus libre le métier de journaliste. Aux récurrentes menaces, attaques et meurtres à l’encontre des acteurs de ce métier, la grande puissance économique a invité l’ensemble des gouvernements à entreprendre des enquêtes indépendantes et transparentes, afin de rendre justice.
Suite à l’assassinat, le 2 novembre 2013, de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, deux envoyés spéciaux de la Radio France internationale (Rfi), à Kidal au Mali, l’ONU a institué une « Journée mondiale de la fin de l’impunité des crimes contre les journalistes ».
Une occasion aussi pour rendre hommage et éventuellement justice à toutes les victimes de crimes odieux dans la presse.
Pour l’édition de cette année, les États-Unis d’Amérique ont appelé les gouvernements à entreprendre des enquêtes indépendantes et transparentes sur toutes les menaces, les attaques et meurtres à l’encontre des acteurs de la presse.
Selon cette grande puissance économique, Plus de 1 500 journalistes ont été tués dans le monde depuis le début du siècle, et dans plus de 85 % des cas, ces crimes restent impunis.
Ils estiment que les journalistes du monde entier sont souvent victimes de poursuites à caractère politique, car s’exposent-ils aux attaques de régimes autoritaires et d’organisations criminelles qui entendent réprimer la liberté de la presse et la liberté d’expression.
Comme exemple, les États-Unis ont signalé que pendant la pandémie de COVID-19, les gouvernements autoritaires en Chine, au Venezuela, en Iran et ailleurs se sont servis du prétexte de la COVID-19 pour menacer, détenir et attaquer les journalistes.
Selon les États-Unis, les gouvernements permettent cette impunité en ne remédiant pas à ces violences et crimes contre les journalistes, et en s’en rendant également coupables.
C’est pourquoi ils ont invité les gouvernements à non seulement réformer les pratiques policières dans le cadre desquelles les journalistes sont brutalisés, mais aussi abolir les lois et pratiques qui limitent la liberté d’expression.
Sept ans après, les présumés auteurs et commanditaires de ces assassinats contre Ghislaine Dupont et Claude Verlon sont toujours dans la nature, malgré des enquêtes ouvertes à Paris et Bamako, pour faire de la lumière sur l’affaire.
Une association des amis de Ghislaine et Claude a pour sa part demandé que justice soit rendue à ses collègues.
Selon cette association, certains noms cités parmi les jihadistes libérés les 2 et 3 octobre derniers en échange d’otages maliens et occidentaux, sont présents dans le dossier d’instruction sur le double assassinat des deux Hommes de média.
Pis, elle a indiqué que le concerné Sedane Ag Hita, principal négociateur pour ces libérations, a déjà été identifié par la justice française comme l’un des deux commanditaires de ces assassinats et impliqué dans plusieurs affaires d’otages au Sahel.
Étant un lieutenant d’Iyad Ag Aly, cette situation n’a cessé d’inquiéter cette association qui s’interroge sur une possible entreprise de blanchiment et de réhabilitation de Sedane Ag Hita et ses complices.
À noter que plusieurs autres types de ces procès restent sans suite au Mali, notamment celui concernant Birama Touré, un journaliste de l’hebdomadaire « Sphinx » disparu en 2016.