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Le président français salue l’annonce officielle des résultats de l’élection présidentielle malienne
Publié le vendredi 16 aout 2013  |  Notre Printemps


© AFP par IAN LANGSDON
François Hollande décoré de l’ordre national du Mali par le président Traoré
Lundi 15 juillet 2013. Paris.l`ambassade du Mali. Le président François Hollande reçoit les insignes de Grand Croix de l`ordre national du Mali des mains du président malien par intérim Dioncounda Traoré


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Lundi dernier, le ministre des Mines, Dr Amadou Sy, était face aux hommes et femmes des médias à la Maison de la presse. Occasion pour lui de dévoiler la stratégie globale de développement des secteurs minier et pétrolier du Mali. C’était en présence de Lassana Guindo, Directeur nationale de la géologie et des mines et Lamine Alexy Dembélé, Directeur de l’Aurep (Autorité pour la recherche pétrolière).

Rappelons tout de suite que la Déclaration de politique minière du Gouvernement adoptée en novembre 1998, avait pour objectif de redéfinir les différentes missions d’une part, et de revoir la législation en cours d’autre part, dans le but de les adapter aux réalités de l’environnement national et international. La traduction en acte juridique de l’un de ses axes, est le Code minier de 1999.
Selon le ministre Sy, après deux décennies de développement du secteur aurifère au Mali, l’exploitation industrielle a atteint aujourd’hui un rythme satisfaisant qui devrait se poursuivre sur les dix prochaines années. A l’en croire, le développement du pays se trouve à un carrefour important. Car, soutient-il, l’Etat a fait le constat des risques associés au développement essentiellement basés sur l’exploitation des ressources minérales et doit prendre des mesures pour renforcer les effets bénéfiques. Dans le même temps, affirme le ministre, l’Etat est conscient des besoins de diversification dans le secteur, qui se traduisent par un besoin de promotion des petites et moyennes entreprises et de l’artisanat.

Aussi, selon lui, il existe également la nécessité de développer l’exploitation d’autres substances disponibles dans le sous-sol du pays et de valoriser davantage les ressources existantes, afin d’en tirer le maximum de profit pour le bien-être de tous les citoyens. Pour le conférencier, le Mali est parvenu, grâce à une politique volontariste de développement du secteur minier, à se hisser au troisième rang des pays africains producteurs d’or après l’Afrique du Sud et le Ghana. A titre de rappel, aujourd’hui, neuf mines d’or sont en exploitation, avec une production annuelle totale d’au moins 45 tonnes.

A noter que l’étude prospective Mali 2025 parue en 2001 révèle dans les aspirations des populations maliennes que le secteur minier est perçu comme un atout important pour la croissance future de l’économie qui se ferait grâce au développement des industries minières, textiles et agroalimentaires à l’abri des aléas climatiques.

Quant à la production industrielle d’or, elle a atteint lui son rythme de croisière. Cette production est estimée à 480,582 tonnes pour la période 2003 -2012, le pic ayant été atteint en 2006 avec 62,255 tonnes. Alors que les apports agrégés du secteur minier au Budget national sont passés de 50,882 milliards FCfa en 2013 à environ 275,626 milliards FCfa en 2012 soit une progression de 540%.
L’augmentation des apports d’or est particulièrement due à l’évolution positive du cours moyen de l’once d’or (en dollars Us). En effet, le prix du métal jaune est passé de 416,25 dollars l’once en 2003 à 1720 dollars l’once en 2012, soit une progression de 400% au prix courant.

La contribution de l’or à l’économie nationale est passée de 6,2% du Pib en 2008 à 8% en 2012, soit une progression de 1,8 point. Cependant, au rythme actuel de l’exploitation, les réserves constituées par les gisements importants de type industriels et attractifs pour les grandes entreprises internationales, seront épuisés sur une dizaine d’années. Cette échéance doit être prise en compte afin de prévenir une rupture dans le soutien du secteur minier au développement du pays. Pour ce faire, il convient de mettre en place une stratégie réaliste permettant de diversifier les ressources exploitées ; de promouvoir l’exploitation de gisement d’or et autres substances ; de promouvoir la recherche pétrolière et gazière.

Les déséquilibres sociaux et environnementaux créés par l’exploitation minière ont des conséquences négatives sur le développement du pays et le bien-être des populations et s’ils ne sont pas contrôlés, ces effets peuvent annuler les bénéfices apportés par le développement du secteur minier. Il est donc crucial de traiter les problématiques environnementales et sociales en priorité dans le secteur minier. Le secteur pétrolier, encore en gestation, bénéficiera ainsi des acquis du secteur minier.

Dans cette optique, pour une bonne organisation du secteur minier, notamment le secteur de l’orpaillage traditionnel, le chef du département des Mines, Dr Amadou Baba Sy, en synergie avec son collègue en charge des collectivités territoriales, entend mieux organiser le secteur, mais également sensibiliser et former les différents acteurs. Selon lui, la mise en œuvre de cette stratégie donnera une nouvelle dynamique à l’exploitation des substances minérales et sa meilleure intégration dans l’économie nationale, régionale et locale.

E. BRUNO

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