A l’image de Aoua Keïta, Sira Diop ainsi que Mme Sy kadiatou Sow et Sina Damba, Sissoko Coumba Traoré est une amazone de la lutte pour l’émancipation de la femme malienne. Engagée depuis son incorporation à la police nationale en 2008, elle a décidé de faire de la lutte pour la sauvegarde des intérêts matériels et moraux des policiers du Mali son cheval de bataille. C’est au sein du syndicat national de la police (SPN-CSTM) qu’elle fait ses armes et démontre ses talents de militante assidue de la cause des policiers maliens.
Figure emblématique du mouvement syndical au sein de la police malienne, Sissoko Coumba Traoré est une amazone qui est en train de gagner du galon à travers ses combats. Issue de la promotion 2008, la native de Bamako a décidé de choisir la voie que beaucoup des consœurs de sa promotion ont préféré dévier, c’est-à-dire, celle du mouvement syndical. Militante dévouée pour la défense des intérêts matériels et moraux des policiers, Sissoko Coumba Traoré s’est aussi démarquée par sons sens inné de combattante. L’amazone Coumba et ses frères de lutte ont à a leur actif, la réintégration de plusieurs policiers qui étaient injustement radiés. Ils ont aussi gagné le combat de la dotation des policiers du Mali des armes individuels, des primes de logement etc. Ses différentes victoires ont permis à l’adjudant Coumba d’avoir de la renommée au sein de ses pairs et d’inciter d’autres femmes policières d’embrasser l’ambition de marcher sur ses traces. Elles viennent de mettre sur fonds baptismaux le comité des femmes du syndicat de la police nationale affilié à la confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) dont elle est la présidente. « Certes on a glané certains résultats, mais beaucoup restent à faire surtout du côté des femmes. Nous voulons que les femmes syndicalistes soient associées à toutes les instances de décisions au sein de la police nationale. Nous voulons aussi rapprocher la police des populations maliennes, faire en sorte qu’elles sachent que nous ne sommes rien sans elles et qu’ensemble nous ferons de la police un instrument performant au service de sa population », envisage-t-elle. Elle a invité les syndicalistes à ne pas hésiter à se rendre à l’école du syndicalisme afin de pouvoir jouer pleinement leur rôle qui est de défendre les intérêts matériels et moraux des syndiqués. « Un syndicaliste doit respecter les textes, faire des formations pour mieux appréhender les tenants et les aboutissants du métier. Je demande aux femmes de briser le mur du silence et d’intégrer en masse les syndicats pour se faire des places au soleil », exhorte-t-elle. Celle qui a pour ambition de changer le visage de la police nationale du Mali est consciente du lourd fardeau qui les attend et pense qu’elles y parviendront, à condition que chacun joue pleinement sa partition.