Le Rassemblement des forces patriotiques du Mali a tenu une conférence débat le samedi dernier dans les locaux de la maison d la presse. L’ex-ministre Aminata Dramane Traoré et ses amis ont dénoncé les décisions prises par les chefs d’Etat de la Cédéao, qui violent l’accord-cadre signé entre le CNRDRE et le médiateur de la Cédéao. Ils ont été suivis par les leaders de plusieurs autres regroupements politiques et de la société civile.
Les décisions prises par la Cédéao lors du sommet de jeudi dernier Abidjan qui ont confirmé Dioncounda Traoré pour la transition dont la duré fixée à 12 mois et l’envoi des troupes militaires pour garder les organes de transition, ont été violemment critiquées samedi dernier lors d’une conférence de presse par le Rassemblement des forces patriotiques du Mali présidé par l’ex-ministre Aminata Dramane Traoré qui a d’ailleurs dénoncé une violation flagrante de l’accord cadre intervenu entre le CNRDRE et le médiateur de la Cédéao le 6 avril 2012.
Cette position est fortement soutenue par plusieurs partis et associations. Pour le président de des Partis unis pour la République (Pur), Dr. Abdoulaye Amadou Sy, « cette déclaration de la Cédéao est illégale, elle ne devait pas être prise sans consulter les Maliens et nous rejetons totalement cette décision« . S’exprimant au nom de la Coordination des organisations patriotiques du Mali, Hammadoun Amion Guindo, a aussi souligné le principe fondamental de l’accord cadre intervenue entre les militaires et le médiateur de la Cédéao le 6 avril. Il a réitéré l’attachement indéfectible de la Copam au respect strict de cet accord.
De son côté, le Forum pour un autre Mali dirigé par l’ex-ministre, Aminata Dramane Traoré a rejeté lui aussi toute remise en cause de l’accord-cadre. Il en est de même pour l’ex-ambassadeur du Mali aux Etats-Unis, Cheick Mohamed Diarra et l’Association des sofas de la République qui souhaite une résolution à l’amiable de la crise sociopolitique.