Huit civils ont été tués dans l’attaque d’un minibus dans le centre du Mali par des hommes armés présumés jihadistes, a appris l’AFP mercredi auprès d’un responsable administratif et du ministère de la Sécurité.
"Des hommes armés ont ouvert le feu sur un minibus" mardi après-midi entre Bandiagara et Bankass (région de Mopti), a indiqué à l’AFP le responsable administratif dans cette zone du centre du Mali.
Il a déploré également "huit blessés graves parmi lesquels trois enfants et quatre rescapés".Le nombre de passagers dans le minibus n’a pas été précisé.L’attaque et le bilan ont été confirmés mercredi à l’AFP par une source au ministère de la Sécurité. L’assaut a été attribué à des jihadistes présumés par le responsable administratif et un rescapé.
Les blessés ont été évacués dans un centre de santé de Bandiagara, une des principales villes de cette partie du Mali, par des soldats du contingent sénégalais de la force de l’ONU au Mali, selon le responsable administratif. Ce nouvel incident s’est produit dans la même zone, près de la frontière burkinabè, où au moins 12 militaires maliens avaient été tués mi-octobre dans une attaque "terroriste", selon l’armée malienne.Le centre du Mali est pris dans un tourbillon de violences depuis l’apparition en 2015 dans cette région d’un groupe jihadiste mené par le prédicateur peul Amadou Koufa, qui a largement recruté au sein de sa communauté.
Des affrontements communautaires se sont en outre multipliés entre les Peuls, majoritairement éleveurs, et les ethnies bambara et dogon pratiquant essentiellement l’agriculture, qui ont créé des groupes d’autodéfense, en s’appuyant notamment sur les chasseurs traditionnels dozos.