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Inculpés de viol collectif de Rosalie Dembélé : Jean Antoine Diarra et Siaka Dembélé écopent chacun de 5 ans de prison
Publié le samedi 7 novembre 2020  |  Aujourd`hui
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Inculpés de viol de Rosalie Dembélé, Jean Antoine Diarra (19 ans) et Siaka Dembélé (18 ans), tous élèves à Kati Koko plaine, ont comparu à la barre de la Cour d’assises du mardi 3 novembre 2020. Reconnus coupables des faits qui leur sont reprochés, ils ont été condamnés chacun à 5 ans de prison ferme. Le rappel des faits !
Il résulte de l’information que Rosalie Dembélé est victime de viol collectif dans la nuit du 9 au 10 avril 2019 aux environs de 22 heures, dans l’enceinte de l’école fondamentale Djiguiya, de la part de Jean Antoine Diarra et Siaka Dembélé.

En pleins ébats sexuels, les deux protagonistes sont freinés dans leur élan par l’arrivée inopinée d’une femme dont la présence sur les lieux a fait fuir les deux agresseurs. Rosalie Dembélé explique qu’elle était venue répondre à l’appel de Siaka Dembélé et Jean Antoine Diarra. Une fois à côté d’eux, elle a été surprise de voir Siaka Dembélé la saisir par le cou. Ils l’ont conduite de force dans la cour de l’école, non loin de son domicile. Elle s’est débattue, mais en vain. Ainsi, elle a été violée tour à tour par les deux jeunes. Jean Antoine fut le premier à passer à l’acte et après, ce fut autour de Siaka Dembélé. Le tour de ce dernier a coïncidé avec le passage de la femme qui a braqué sa torche sur eux. C’est ainsi les agresseurs ont pris la fuite.

Informé le lendemain des faits par sa femme, Souleymane Dembélé va porter plainte contre les violeurs. L’enquête diligentée par le Commissaire de Police du 2e Arrondissement de Kati conduit à l’interpellation et à l’inculpation des deux violeurs.

A l’enquête préliminaire, Jean Antoine Diarra reconnaît les faits avant de se rétracter devant le juge d’instruction. Il avait pourtant déclaré que, le jour des faits, il était allé avec Siaka Dembélé attendre Rosalie Dembélé près de l’école non loin de leur domicile. Lorsqu’elle est arrivée à leur niveau, il a commencé à l’embrasser et lui faire des attouchements. Elle s’est opposée à ses avances. Impatient, son ami Siaka Dembélé lui a fait un croc-en-jambe pour la faire tomber et s’est saisi de ses deux bras pendant que lui-même arrachait le slip de la dame.

Lorsqu’il accomplissait son entreprise criminelle, une femme a projeté la lumière sur eux. Il a soutenu que l’acte de pénétration a eu lieu, mais qu’il n’est pas arrivé à ses fins à cause de la femme qui les a surpris.

Siaka Dembélé, quant à lui, a nié les faits tant à l’enquête préliminaire que devant le magistrat instructeur. Il a affirmé que son ami a introduit son doigt dans le sexe de la victime et que lorsqu’une dame a braqué la lumière sur eux, il a mis sa main sur la bouche de Rosalie Dembélé pour l’empêcher de crier. Il est ressorti de l’examen gynécologique de Rosalie Dembélé, effectué le 12 avril 2019, un écoulement vaginal anormal glaireux, épais, strié de sang minime, une ancienne déchirure hyménale non saignante. Par conséquent, il résulte de l’information charges suffisantes contre les deux violeurs qui ont commis par contrainte et violence des actes de pénétration sexuelle sur Rosalie Dembélé. Des faits prévus et punis par les dispositions de l’article 226. C’est ainsi que les deux violeurs ont été renvoyés devant la Cour d’assises pour y être jugés, conformément à la loi.

A l’audience, les deux jeunes ont été reconnus coupables des faits reprochés. Le ministère public a requis l’application de la loi. Comme derniers mots, les deux accusés ont regretté leur acte. “Nous regrettons ce que nous avons fait. La prison nous a servi de leçon. Et nos parents continuent de souffrir à cause de nos actes. Etudiants et étant en prison, nous n’arrivons pas à faire nos examens. Nous demandons la clémence de la Justice”, ont-ils dit.

Dans sa délibération, la Cour a reconnu les accusés coupables des faits qui leur sont reprochés, mais avec des circonstances atténuantes. Finalement, la Cour leur a infligé une peine de 5 ans de prison.

Siaka DOUMIBA
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