Me Mohamed Ali Bathily membre du Comité stratégique du M5-RFP se prononce sur la visite du ministre français de l’Europe et des Affaires Etrangères Jean Yves Ledrian au Mali. Il lui intime de ‘’ retourner avec ses 135 millions d’euro et qu’ils nous laissent régler nos problèmes’’.
Au cours de ses propos, Maitre Mohamed Aly Bathily a expliqué qu’après la mise en place de l’autorité de la Transition, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères Jean Yves Ledrian s’est entretenu avec cette autorité au cours de sa visite de 24h.
Il s’est penné de voir le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères venir avec une somme aussi dérisoire pour un pays qui vit une période très difficile. « Compte tenu des multiples problèmes que subi notre pays, comment un ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères peut venir avec 95 milliards pour aider le Mali. Il se fou de nous ? C’est des
milliards d’Euro qu’ils donnent pour aider une seule société », a- t-il précisé.
Puis, il ajouter : « un pays en détresse depuis 10 ans, tu viens nous donner cette somme, en plus de cela, il nous fait un dictat politique : « nous ne voulons pas que vous négociez avec les terroristes ». Pour Me Bathily ses 95 milliards de F CFA ne font pas le diner d’une bonne société française.
Il poursuit : « dites à Jean Yves Ledrian de retourner ses 135 millions d’Euros et qu’il nous laisse régler nos problèmes entre nous ». Par ailleurs, Bathily a préconisé la naissance d’un Mali nouveau. Un Etat de droit, « un nouveau Mali doit naître. Depuis 1960, l’administration joue le jeu
du président au pouvoir et ses ministres selon lui. Pourtant, quand on parle d’Etat de droit,
c’est les gouvernants même qui doivent respecter les lois de la République. Ils doivent obliger leurs concitoyens à les respecter.
Il n’y a pas d’Etat de droit au Mali, les élections sont un moyen pour donner le pouvoir à quelqu’un. Quand tu accèdes au pouvoir l’Etat devient ton instrument ». Est-ce que le gouvernement de Transition peut changer cela ? S’est-il interrogé.