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Blocage dans la mise en place du conseil national de la transition: Et si on répartissait les 121 sièges entre les différentes forces sociopolitiques du pays ?
Publié le lundi 9 novembre 2020  |  Infosept
Plénière
© aBamako.com par A S
Plénière à l`Assemblée nationale sur la Prorogation du mandat des députés
Bamako, le 23 novembre 2018 l`Assemblée nationale a adopté à l’unanimité le projet de loi organique sur la Prorogation du mandat des députés
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Plus de deux mois après l’investiture du Président de la Transition Bah N’Daw et la nomination du Premier ministre Moctar Ouane, l’organe sans lequel aucune décision importance ne saurait être prise, à savoir le Conseil National de la Transition, CNT, n’arrive toujours pas à être mis en place. Cette situation qui s’apparente à un blocage, ne pourrait être due qu’à des ambitions démesurées des uns et de l’intransigeance des autres à faire de cet organe un instrument pour assouvir leurs desseins personnels. Sinon, la répartition des sièges entre les forces sociopolitiques ne doit nullement poser de problème majeur si c’est pour le Mali. Bah N’Daw et les autres chefs de l’exécutif doivent adopter une posture conciliante en rassemblant tous les maliens afin de dégager un large consensus permettant d’adopter des lois et règlements qui jetteront les bases du Mali Koura. Pour accélérer la cadence afin de respecter le calendrier des 18 mois de transition, les autorités doivent mettre en place le CNT avant le 15 novembre 2020. Ne pourrait-on pas impliquer toutes les forces sociopolitiques, qu’elles soient de l’ancienne opposition ou de l’ex- majorité ?
Au Mali, la transition qui a officiellement démarré depuis le 15 septembre 2020, est toujours dans l’impasse, à cause de l’amateurisme, du manque de vision et des ambitions énormes des auteurs du coup d’Etat qui a renversé le Président IBK. Assimi Goita et ses compagnons d’armes seraient les seuls responsables du blocage dans la mise en place du Conseil National de la Transition, CNT, en voulant faire main basse sur cet organe hautement stratégique pour la réussite de la transition. La question que bon nombre de maliens se posent est celle de savoir si Bah N’Daw et Moctar Ouane, respectivement Président et Premier ministre de la Transition, ne font pas les figurants. Sinon rien ne saurait expliquer ce retard dans la mise en place du CNT. Les deux grandes personnalités vont-elles accepter d’être muselées par la junte, alors même qu’elles jouissaient d’une bonne réputation d’hommes intègres ? Bah N’Daw et Moctar Ouane jouent désormais leur crédibilité, donc il leur incombe de prendre leurs responsabilités en imposant leur vision aux jeunes officiers novices en matière de gestion de la haute administration, ou de rendre le tablier pour ne pas être coupable de mauvaise de gestion et même répondre de haute trahison devant le tribunal de l’histoire. Pourquoi la composition du CNT prend-elle du retard alors même que le Mali regorge des ressources humaines compétentes et intègres ? Et si on si répartissait au prorata du nombre de partis politiques et associations regroupés au sein des blocs ?
A défaut de reconduire l’ancienne Assemblée Nationale ou au moins les députés bien élus dans leurs circonscriptions électorales, on pourrait repartir les 121 sièges entre toutes les forces qui comptent dans le pays, qu’elles soient militaires, politiques, associatives, coutumières et même religieuses afin de dégager un large consensus indispensable pour mener les réformes idoines dont le Mali a besoin. Parmi ces forces les mieux structurées, on pourrait citer l’Armée, à travers la junte, le M5 RFP, regroupant associations et partis politiques, l’EPM, réunissant les partis politiques de l’ancienne majorité au pouvoir, les légitimités traditionnelles, c’est-à-dire les familles fondatrices, et enfin les associations religieuses, comme le Haut Conseil Islamique du Mali, HCIM. Ces forces qui vont se retrouver au sein du Conseil National de la Transition, sont suffisamment représentatives des maliens et pourront légitimement légiférer au nom du peuple. Que ceux qui nous gouvernent ne se trompent pas d’objectifs, une transition n’a pas pour rôle de relancer l’économie ou de créer des emplois pour les jeunes, mais de mener des réformes idoines permettant au Mali de sortir des cycles infernaux de violence, de coup d’Etat et d’élections truquées donnant naissance à des autorités illégitimes. Donc ces réformes doivent, au finish, permettre l’organisation d’élections crédibles, justes, transparentes et acceptées par tous les acteurs.
En définitive, vivement la mise en place du CNT, pour permettre à la transition, dont le compteur a commencé à tourner depuis le 15 septembre, d’être sur toutes ses jambes afin qu’elle fonctionne au grand bonheur de tous les maliens.
Youssouf Sissoko
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