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Affaire de décapitation de Bemba Traoré à Fana : Les membres de la famille s’expliquent !
Publié le mardi 10 novembre 2020  |  Le Pays
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Située à près de 128 KM de Bamako, la ville de Fana s’est, du mardi 3 au mercredi 4 novembre 2020, réveillée avec une mauvaise nouvelle provenant du quartier Badialan. Il s’agissait de la décapitation de Bemba Traoré, marié et père de 6 enfants, dont 4 en vie. Sur le sujet, des détails ont été donnés par les membres de la famille.
A Fana, la famille et les proches de Bemba Traoré demeurent encore sous le coup d’une scène atroce. Celle qui a été malheureusement commise en date du mardi 3 au mercredi 4 novembre 2020 jusque dans la chambre du défunt. Il s’agit de la décapitation de Bemba domicilié à Fana.

Sur la question, des détails ont été donnés par Oumou Traoré, la fille de la victime : « Mon père faisait comme job, la réparation des radios. Au-delà de ça, il partait chercher des bois dans les brousses en vue de les vendre aux habitants. Il nourrissait la famille avec ces deux jobs ».

Quant au déroulement de la décapitation de son père, Oumou Traoré se dit complètement ignorante. Cela, alors qu’elle vivait ce jour-là avec sa mère dans la famille. « Je ne suis vraiment pas au courant de ce qui s’est passé, annonce-t-elle. Je dormais cette nuit-là (du mardi 3 au mercredi 4 novembre 2020) avec ma mère dans une autre chambre. Mon père, quant à lui, dormait seul dans sa chambre ».Oumou Traoré dit avoir appris tôt le matin la mauvaise nouvelle à travers sa mère. « Tôt le matin, ma mère s’est, comme d’habitude, réveillée pour chauffer l’eau à utiliser pour nos différents besoins : se laver, faire des ablutions…Après avoir fini de faire cela, explique Oumou, ma mère a commencé le balayage de la cour ».Arriver au niveau de la chambre de mon père, souligne-t-elle, ma mère a constaté la trace du sang sur le sol. « Pensant que c’est le sang d’un animal, elle a suivi ladite trace jusqu’à l’intérieur de la chambre de mon père, trouvant que Bemba avait été décapité à notre insu. C’est là qu’elle est venue me réveiller en criant et m’annonçant la mort du père ».Avec ton pitoyable, Oumou Traoré dit avoir confié le sort des criminels au « Bon Dieu ».

Sur l’affaire, Yacouba Traoré, grand-frère du défunt et Rokia Mariko, épouse se remettent à Dieu

« Je suis Yacouba Traoré, le grand-frère de lait de Bemba. Je ne sais pas comment ils sont venus décapiter mon jeune frère. Certes nous vivons tous à Fana, mais je vis dans ma famille. Tôt le matin, l’épouse de mon frère s’est dépêchée chez moi, me disant que des individus ont décapité Bemba ».Surpris de l’annonce, raconte Yacouba, je suis venu à pieds, oubliant le vélo garé chez moi. Arriver dans la chambre de Bemba, Yacouba dit avoir aperçu que son frère n’était plus. « C’est difficile de se prononcer sur cette histoire de décapitation que nous vivons à Fana. Ce sont des pauvres qui en sont victimes, et non des riches. Nous sommes pauvres, et n’avons pas d’argent, mais nous nous confiés à Dieux », va-t-il dire en pleurant. De son côté, Rokia Mariko revient sur les propos de sa fille Oumou Traoré. « J’ai trouvé qu’ils avaient tué mon mari à travers sa nuque et sa gorge. C’est là que j’ai informé Oumou et Yacouba Traoré. Il y a longtemps que je vis dans son foyer, j’ai fait six (6) enfants, dont 4 en vie avec Bemba ».D’après elle, ils ont quitté Baraoulé, une autre localité du Mali avant de s’installer à Fana. « Je n’ai aucun pouvoir dans cette affaire, mais je me remets à Dieux », a-t-elle ajouté avec des larmes aux yeux.

Alimata Traoré et Modibo Traoré prient pour l’arrestation des coupables

« On ne peut rien dire dans cette histoire. Certes nous avons quitté à Baraoulé, mais cela fait près de quarante (40) ans que nous vivons à Fana ici. Mon père Bemba s’est marié ici avec Rokia Mariko », explique Alimata Traoré. Avec un ton lamentable, elle prie Dieu pour que mains soient mises sur les assassins. Sur la question, Modibo Traoré qui vit dans un autre village environnant de Fana, dit avoir ignoré comment la scène a eu lieu. Aux autres judiciaires, Modibo a été clair : « Je n’avais que 300 F sur moi quand j’apprenais la mort de mon père. C’est pour simplement dire que je n’ai aucun autre moyen ou pouvoir dans cette affaire. Aux autorités judiciaires de faire ce qu’elles ont à faire dans cette histoire ».

Mamadou Diarra
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