De nouveaux affrontements entre communautés touareg et arabe se sont produits vendredi dans l’extrême Sud algérien, portant le bilan des violences déclenchées mardi à au moins neuf morts, a indiqué la presse samedi.
Selon le quotidien El Watan, trois morts supplémentaires ont été enregistrés vendredi à Bordj Badji Mokhtar, soit neuf morts depuis mardi, tandis que le nombre de blessés a dépassé les 50 personnes. De son côté, le journal arabophone El Khabar a fait état de 11 morts depuis
le début des violences. Jeudi soir, le bilan officiel donné par l’agence APS était de 6 morts et 30 blessés, dont 6 dans un état grave.
L’APS avait alors également fait état de 40 arrestations, à la suite d’échauffourées mardi et mercredi entre communautés targui (touareg) et arabe de cette région frontalière du Mali. Des biens avaient été incendiés. El-Watan a indiqué que plusieurs habitations et commerces avaient été détruits dans les nouveaux affrontements.
Selon El Khabar, 1.400 membres des forces d’intervention rapide sont arrivés à bord de quatre avions militaires, pour faire face à ces violences. L’APS a indiqué que le conflit avait débuté à la suite d’une tentative de vol dans un magasin. El Watan a expliqué pour sa part que les habitants arabes étaient opposés à l’ouverture d’un magasin dans leur quartier par un jeune Targui, qui a été retrouvé mort mardi.
D’après le journal, des divergences existent également entre les deux communautés concernant la situation au Nord-Mali, dont des groupes islamistes avaient pris le contrôle en 2012, avant d’en être chassés par une intervention franco-africaine.