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Mali: le colonel Goïta a la haute main pour le dernier organe de transition
Publié le mardi 10 novembre 2020  |  AFP
Cérémonie
© aBamako.com par AS
Cérémonie de sortie de la 41è et 42è promotion de l`Ecole Militaire Interarmes (AMIA)
Koulikoro, le 04 Septembre 2020, le président du CNSP, Assimi Goita a présidé la cérémonie de sortie de la 41è et 42è promotion de l`Ecole Militaire Interarmes (AMIA).
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L'homme fort des autorités maliennes installées après le putsch du 18 août, le colonel Assimi Goïta, a la haute main sur la composition du futur organe législatif de la transition censée ramener les civils au pouvoir, selon des décrets rendus publics mardi. Après la désignation d'un président, d'un Premier ministre et d'un gouvernement de transition entre fin septembre et début octobre, les autorités dominées par les militaires s'attellent à présent, apparemment non sans mal, à la création du troisième organe de cette transition, le Conseil national. Il s'agit de l'organe législatif.La présidence a rendu publics mardi deux décrets datés de la veille et fixant les modalités de désignation des membres du Conseil et la répartition des 121 sièges.Vingt-deux membres représenteront les forces de défense et de sécurité, 11 les partis politiques, 8 le mouvement dit du 5-Juin qui a mené la contestation contre l'ancien président Ibrahim Boubacar Keïta jusqu'à ce qu'il soit déposé par les militaires.Les autres sièges se répartissent entre d'anciens groupes rebelles armés, les organisations de la société civile, les cultes religieux ou encore les syndicats.C'est le vice-président, le colonel Assimi Goïta, qui reçoit la liste des candidatures et, "après examen des dossiers, arrête la liste des membres du Conseil", dit l'un des décrets. La liste définitive fera l'objet d'un décret du président de la transition, Bah Ndaw, lui-même un ancien officier sorti de sa retraite.Les candidatures doivent être soumises dans les 48 heures suivant la publication du décret.Ces décrets renforcent l'emprise des militaires sur la transition, et celle du colonel Goïta, chef de la junte qui avait pris le pouvoir après le putsch du 18 août et organisé la transition en cours.Les colonels se sont engagés à rendre le pouvoir à des civils élus au bout de 18 mois.Ils entendaient initialement que le colonel Goïta puisse remplacer le président de transition en cas d'empêchement de celui-ci. Mais ils avaient finalement renoncé à cette prérogative, afin d'obtenir la levée des sanctions imposées au Mali par les voisins ouest-africains, parmi d'autres concessions comme la désignation d'un retraité au poste de président et d'un civil à celui de Premier ministre.Bien que très discret, le colonel Goïta continue à passer pour l'homme fort de la transition. En qualité de vice-président, il est en charge des questions de défense et de sécurité, attributions cruciales dans un pays en guerre contre les jihadistes et en proie à différentes formes de violence et de contestation de l'autorité de l'Etat.Un groupe de personnalités de la société civile et du milieu des affaires a publié une lettre ouverte intitulée "gardons le cap" pour s'inquiéter de la lenteur de la transition et de la prééminence conservée par les militaires.Il rappelle l'accueil favorable fait au putsch par une population exaspérée. Mais, ajoute-t-il, de "premiers clignotants s'allument et alimentent de légitimes inquiétudes", comme les manifestations de grogne sociale et surtout la persistance des violences.A défaut de preuves de progrès, "il est à craindre que les Maliens aient tendance à conclure comme l'adage populaire: tout ce bruit pour rien", met-il en garde.
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