Techniciens de l’administration, acteurs du secteur privé, Partenaires techniques et financiers (PTF), représentants de la société civile et des collectivités territoriales ont validé les indicateurs du Cadre de mesure de performance (CMP) et du Cadre des résultats (CR) du Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (Credd 2019-2023). L’atelier national de deux jours (jeudi et vendredi) organisé à cet effet au Centre international de conférences de Bamako par la Cellule technique de coordination du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CT-CSLP), devrait permettre la sélection d’une liste consensuelle d’indicateurs pertinents pour le suivi-évaluation du Credd et des Objectifs de développement de durable (ODD).
Il s’agissait de répondre, à travers des outils simples, pragmatiques et efficaces, aux soucis de cohérence entre les indicateurs du Credd et ceux des ODD d’une part et établir des relations de cause à effet entre les lignes d’actions et les objectifs du Credd, d’autre part. Cela, en examinant les indicateurs du CMP et du CR en lien avec les ODD et en proposant si nécessaire de nouveaux indicateurs pertinents. «Le suivi-évaluation des politiques, stratégies et programmes, constitue une phase cruciale dans le processus de planification du développement.
Permettant de mesurer les impacts et les effets de la chaine des résultats, il constitue un moyen de prise de décisions pour combler les écarts de progrès escomptés et ajuster les stratégies et résultats de mise en œuvre des politiques publiques», a élucidé le représentant du ministre de l’économie et des Finances. Diakaridia Dembelé, qui présidait l’ouverture des travaux, a ajouté qu’une telle rencontre offre l’occasion, dans le cadre de la redevabilité des politiques publiques, de se prononcer sur les outils de suivi-évaluation du Credd 2019-2023 rentrant dans le cadre d’une référence des politiques et stratégies de développement.
Pour lui, la conduite du dispositif de suivi-évaluation du Credd et des ODD est un exercice hautement technique dont la réussite dépend d’une participation active de toutes les parties prenantes. Pour ce faire, il a invité les différents acteurs à analyser avec attention les documents soumis leur appréciation.
Le représentant du chef de file des PTF a rappelé que les bailleurs de fonds accordent beaucoup d’intérêt à la mise en œuvre du Credd. D’où la réforme, selon Salif Tall, des groupes thématiques PTF afin de mieux les fixer sur ceux du Credd. Toutefois, «la meilleure stratégie ou politique du monde ne sera qu’un simple document dans un environnement dénué de bonne gouvernance», a-t-il dit.
Avant de réaffirmer leur engagement à soutenir les efforts du gouvernement visant l’amélioration de la gouvernance à travers une intensification de la lutte contre la corruption et la délinquance financière.
Ccs efforts, a-t-il insisté, révèlent toutes leur importance en ces moments où la mise en œuvre du Credd est impactée par les effets sanitaires, humanitaires et économiques de la Covid-19. Et le CMP et le CR sont deux outils clés d’évaluation permettant de mesurer leurs progrès réalisés et de mieux justifier les importantes ressources mobilisées par le gouvernement et les PTF.
Rappelons que le CREDD 2019-2023 a été adopté en Conseil des ministres le 29 mai 2019. Formellement approuvé par le décret n° 2019-00488/P-RM du 5 juillet 2019, comme document de Politique nationale, il est le cadre de référence pour la conception, la mise en œuvre et le suivi-évaluation des différentes politiques et stratégies de développement aux niveaux national et sectoriel. Unique référentiel des politiques et stratégies de développement, le Credd 2019-2023 constitue le principal instrument de négociation avec les partenaires au développement. Il intègre les Objectifs de développement durable (ODD).