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Transition : espoirs déçus !
Publié le jeudi 12 novembre 2020  |  Le Canard Déchaîné
Prestation
© aBamako.com par AS
Prestation de serment du président et du vice président de la  transition 
Bamako, le 25 septembre 2020  le président et du vice président de la  transition  ont prêté serment au centre internationale de la conférence de Bamako 
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Les autorités de la Transition sont censées, durant les 18 mois à venir, jeter les bases du « Mali nouveau » que les Maliens appellent de tous leurs vœux.
Mais, deux mois après l’investiture du président et du vice-président de la Transition, suivie de la formation du gouvernement, l’espoir a fait place au désespoir, à la désespérance.
Partout, la colère le dispute à l’indignation. Partout, le même constat : le changement de gouvernance, tant espéré, n’est pas pour demain. D’où la colère des populations, des syndicats et de l’opposition, accusant la junte militaire de vouloir s’éterniser au pouvoir pour mieux jouir des délices du pouvoir.

« Le CNSP (Comité National pour le Salut du Peuple) est en train de se préparer à installer son candidat à la présidentielle prochaine. Des réunions louches sont en train d’être organisées pour la circonstance. Il faut empêcher cette manipulation électorale ».
Les gestes hauts et forts, et le ton ferme, Choguel Maïga accusait, récemment, la junte militaire de vouloir rester au pouvoir au-delà de la transition. Pour le leader du Comité stratégique du M5-RFP, la junte militaire, censée quitter le pouvoir à l’issue des 18 mois que devra durer la transition, prépare, déjà, son candidat pour la prochaine présidentielle.

Les missions de la transition

Issu de la concertation nationale, organisée durant la première quinzaine du mois de septembre, les missions de la transition, durant les 18 mois à venir sont résumées dans une feuille de route comme suit : le rétablissement et le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, la promotion de la bonne gouvernance, la refondation du système éducatif, les réformes politiques et institutionnelles, le pacte de stabilité sociale et l’organisation des élections générales.
Deux mois après l’investiture du président et du vice-président de la transition, aucune de ces missions n’a connu un début d’exécution.
Pire, la mise en place du Conseil National de Transition, censé jouer le rôle d’Assemblée nationale aurait été retardée par la volonté de la junte militaire d’y placer ses hommes.

Le scénario-catastrophe

Au rythme où vont les choses, la volonté de la junte militaire de s’accaparer du pouvoir pour en jouir semble avoir pris le pas sur une volonté réelle de changement de gouvernance. Qui a mobilisé, des mois durant, les forces vives de la nation. Avec, à la clé, un bilan macabre de 23 morts et de nombreux blessés.
Assiégé, depuis plus d’un mois par un Groupe de djihadistes, la situation actuelle des habitants de Fatabougou prouve, si besoin est encore, que le rétablissement et le renforcement de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national est un vain mot.
Au Centre du pays, la situation sécuritaire se détériore, chaque jour, davantage ; tandis que le Nord, lui, est devenu le terrain de jeu des « Barbus » de tout poil.
Revendiquant la présidence du Conseil National de Transition (CNT) et un quart de ses membres, le M5-RFP menace, de son côté, de redescendre dans la rue pour exiger le changement
Quatre mois après avoir pris le pouvoir, les « nouveaux maîtres » du pays semblent avoir perdu la confiance des populations, des partis politiques et des syndicats. Lesquels appellent à des grèves sauvages sur toute l’étendue du territoire national.
Si rien n’est fait pour inverser cette tendance, les mois à venir risquent d’être chauds. Très chauds. Trop chauds.

Oumar Babi /Canarddechaine.com
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