De nombreuses sources locales indiquent qu’il a été éliminé par une frappe de l’armée française dans le nord du pays mardi, sans confirmation pour le moment. En attendant, la nouvelle enflamme les réseaux sociaux et la presse nationale.
Les images d’un véhicule calciné et de corps noircis, étendus à terre sur des nattes en plein désert, circulent depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux. Selon plusieurs sources locales, une frappe aérienne aurait eu lieu à proximité de Ménaka mardi en fin de journée, qui aurait fait au moins trois morts.
Le nom de Ba Ag Moussa, également appelé Ba Moussa Diarra, cadre militaire du Jnim, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, est avancé : de nombreux messages audios en tamashek affirment que c’est lui qui a été tué et que son fils Hamza ferait également partie des victimes.
Ancien colonel de l’armée malienne et figure de la cause indépendantiste touareg, « Bamoussa » a fini par rejoindre en 2012 les rangs d’Ansar Dine puis du Jnim, liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique.
À ce stade, si l’armée française a confirmé à RFI qu’une opération avait bien eu lieu, aucun commentaire sur l’identité des personnes visées. Rien non plus de la part du Jnim sur ses habituels canaux de communication.
Des responsables maliens des régions de Ménaka et de Kidal ainsi que des chefs de groupes armés locaux expliquent avoir reçu les mêmes informations, et ne pas être en mesure de confirmer, eux non plus, l’éventuel décès de Ba Ag Moussa.