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La France annonce la mort d’un chef militaire djihadiste d’Al-Qaïda au Mali
Publié le vendredi 13 novembre 2020  |  Ouest-France
Arrivée
© AFP par STEPHANE DE SAKUTIN
Arrivée du Président de la France à Gao en marche du 27è Sommet Afrique France
Arrivée du Président de la République Française, François Hollande à Gao le Vendredi 13 Janvier 2017 en marche du 27è Sommet Afrique France qui se tient à Bamako.
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La France a annoncé, ce vendredi 13 novembre 2020, la « neutralisation » au Mali, par la force Barkhane, d’un cadre opérationnel djihadiste de tout premier plan lié à Al-Qaïda, dont le nom était associé ces dernières années à de nombreuses attaques dans la région.

La ministre des Armées Florence Parly a salué, ce vendredi 13 novembre, dans un communiqué une opération engageant au Mali d’importants moyens de renseignement ainsi qu’un dispositif d’interception composé d’hélicoptères et de troupes au sol conduisant à une frappe contre Bah Ag Moussa, décrit comme le chef militaire du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM).
Ce Touareg, considéré comme un terroriste par les Nations unies et Washington, a été un acteur majeur des rébellions touareg des années 1990 et 2000. Réintégré dans l’armée en 1996 puis en 2006, il avait fait défection à chaque fois : vers la rébellion la première fois, puis vers le djihadisme en 2012.

« Un succès majeur contre le terrorisme »

L’ancien officier de l’armée malienne, également connu sous le nom de Bamoussa Diarra, était un lieutenant d’Iyad Ag Ghali, le chef touareg du Rassemblement pour la victoire de l’Islam et des musulmans (RVIM), lié à Al-Qaïda.
La ministre des Armées Florence Parly a salué dans un communiqué une opération mardi engageant d’importants moyens de renseignement ainsi qu’un dispositif d’interception composé d’hélicoptères et de troupes au sol conduisant à une frappe contre Bah Ag Moussa, décrit comme le chef militaire du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et un cadre historique de la mouvance djihadiste au Sahel.
Bah Ag Moussa est considéré comme responsable de plusieurs attaques contre les forces maliennes et internationales. Il était considéré comme l’un des principaux chefs militaires djihadistes au Mali, notamment chargé de la formation des nouvelles recrues, selon le communiqué.
Cinq morts lors de l’opération

Cette intervention a été lancée alors que vient de s’achever une opération d’envergure de la force Barkhane et ses alliés africains et européens contre les groupes liés à Al Qaïda et à l’État islamique dans la zone dite des trois frontières, pendant laquelle des dizaines de djihadistes ont été tués.
Selon le porte-parole de l’état-major français, le colonel Frédéric Barbry, les militaires ont tenté d’intercepter le pick-up du jihadiste, accompagné de quatre autres personnes non identifiées, à environ 100 km de Menaka (nord-est).
Les occupants fortement armés ont alors brusquement ouvert le feu avec des mitrailleuses et de l’armement individuel, provoquant une riposte, a-t-il expliqué. L’affrontement a duré une quinzaine de minutes. Les cinq hommes ont été tués.
Le djihadiste avait déserté l’armée malienne dès 2012

Bah ag Moussa avait déserté l’armée malienne dès 2012 pour rejoindre la rébellion et fonder avec Iyad ag Ghali le groupe djihadiste Ansar Dine, devenu RVIM (ou GSIM ou JNIM, selon l’acronyme retenu) à la faveur d’une fusion avec Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et d’autres groupes islamistes.

L’émir historique d’Aqmi, l’Algérien Abdelmalek Droukdel, a lui aussi été tué au cours d’une opération de l’armée française en juin dans le nord du Mali. Le RVIM a libéré début octobre plusieurs otages, dont l’opposant malien Soumaïla Cissé et l’humanitaire française Sophie Pétronin, dans le cadre d’un échange de prisonniers négocié avec Bamako.
Le pouvoir malien souhaite désormais mener des négociations de paix avec la mouvance d’Iyad ag Ghali, malgré les réticences exprimées par la France, qui dispose toujours de plus de 5 000 soldats sur le terrain.
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