Il ya plus de six mois, votre journal hebdomadaire ‘’ Le Caïman de Indè’’ publiait dans ses colonnes les exactions faites et leurs auteurs dans la localité de Léré. Les réactions n’ont pas tardé de la part de fidèles lecteurs, car les faits relevés étaient avérés et les proches d’un ministre touareg sortant de l’actuelle équipe gouvernementale sont cités. Aujourd’hui, l’inquiétude monte. Les affrontements interethniques sont en passe d’être repris de plus bel.
En effet, dans la journée du samedi 17 Août 2013, les corps sans vie de cinq bergers peulhs sont découverts dans la fraction de Niya, fraction d’origine dudit ministre. Une semaine plutôt, le dimanche 11 Août, au moment où des millions de maliens votaient pour élire leur Président de la République que le frère du ministre Yéhia Ag Mohamed Ali, car c’est de lui qu’il s’agit, est battu à mort selon les informations recueillies par des inconnus.
Des sources concordantes affirment que le ministre se trouvait le 16 Août au Camp de refugiés de N’Berra pour assister aux obsèques de son frère. Alors question, pourquoi les représailles des membres de sa communauté sur les peulhs, le lendemain 17. En tout cas, des forts soupçons pèsent sur le ministre qui, aux dires de ressortissants de la zone, n’aurait pas certainement joué à fonds l’apaisement.
Plusieurs témoignages soutiennent également que les attaques effectuées sur la population noire de la zone sont opérées par des assaillants venant des camps de N’Berra et de Fassala en Mauritanie. Après leur forfait, ils prennent le soin d’enfouiller dans le sable leurs armes avant de franchir la frontière pour entrer dans les camps. Ils ont une liberté de va et vient. Donc, difficile de découvrir une quelconque arme avec eux dans leurs refuges. Les autorités mauritaniennes sont –elles au courant de ce comportement de leurs protégés ?
De nos jours, il urge pour le nouveau Président de prendre ce problème particulier à bras le corps. Sinon, la commune de Léré et environs sont assis sur une poudrière dont les conséquences, en cas d’embrasement seront incalculables pour, non seulement les deux pays, mais aussi pour les pauvres populations noires et touaregs.