Choguel K. MAÏGA sur le Conseil National de Transition (CNT): “Nous avons décidé d’ignorer ce décret, de ne pas participer à la mise en place de cet organe’’ • Le M5-RFP appelle les Maliens à se tenir “prêts pour les futures mobilisations’’

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Politique

Publié le vendredi 13 novembre 2020 | Nouvel Horizon

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Rencontre entre le CNSP et le M5-RFP
Kati, le 26 août 2020. Dans les tractations devant définir les modalités de la transition politique post IBK, le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) a reçu les membres du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), les contestataires qui ont été à l`origine de la déchéance du régime IBK.

Le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) n’est pas d’accord avec les plus hautes autorités de la Transition sur la clé de répartition des 121 membres devant composer le Conseil National de la Transition (CNT).

Le mouvement contestataire ayant provoqué la chute d’IBK, à la suite d’une réunion de son comité stratégique, a annoncé sa non-participation au CNT : “Nous n’avons pas compris pourquoi un organe législatif comme le CNT se trouve majoritairement dominé par des militaires’’, affirme le Porte-parole, Dr Choguel Maïga.

Après la publication par les autorités de la Transition de la clé de répartition des postes au sein du Conseil National de la Transition, un organe décisionnel, les contestations affluent de partout dans les états-majors des partis politiques. Le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) qui réclamait la paternité de la chute de l’ancien Président, Ibrahim Boubacar Kéita, ne s’est pas fait prier pour dire ses « quatre vérités » aux autorités militaires dans un premier temps par une déclaration et ensuite dans une réunion.

Selon le Porte-parole, “la clé de répartition des membres du Conseil National de Transition, le Comité Stratégique du M5-RFP a décidé de ne pas prendre ce document’’. Selon lui, “le M5-RFP n’a pas été saisi officiellement dans le fond. On ne peut pas accepter que ce soit sur les réseaux sociaux que le Mouvement du 5 juin apprenne le contenu d’un décret qui le concerne au plus haut niveau.

Deuxièmement, « dans le fond, nous avons constaté une « militarisation » à outrance d’un certain nombre d’institution qui continue son bonhomme de chemin’’.

Le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) dit ne pas comprendre “pourquoi un organe législatif comme le Conseil National de Transition (CNT) se trouve majoritairement dominé par des militaires’’ alors que le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) avait dit le 21 août 2020 “qu’il est venu « parachever » le travail du M5-RFP’’, se demande Dr Choguel K. Maïga.

Pour ce mouvement, il est inexplicable que l’on trouve “majoritaires les militaires dans les organes de transition dont la vocation est de légiférer pendant la transition’’.

Il estime qu’aujourd’hui que l’ensemble de la classe politique s’est trouvée “minimisée et méprisée dans la mise en place de cet organe’’.

En conséquence, le comité stratégique décide de boycotter le CNT. “Nous avons décidé d’ignorer ce décret, de ne pas participer à la mise en place de cet organe tel qu’il est prévu dans ce décret’’, a dit Choguel K. Maïga.

Le M5-RFP affirme qu’aucune personne ne sera mandatée au nom du M5-RFP pour siéger dans cet organe et que “tous ceux qui le feront, le feront en leur nom personnel’’.

Le M5-RFP veut reprendre les manifestations. Le mouvement du 5 juin vient de lancer un appel vibrant “ aux Maliens de se tenir prêts pour les futures mobilisations’’ pour la “résistance’’ contre cette nouvelle situation. “La démocratie malienne et la république sont en danger de caporalisation’’, affirme-t-il.

Dans une déclaration, le M5-RFP affirme disposer “d’éléments probants, de témoignages sur ce qui apparait comme des «délits d’initiés : ceux dont la présence est souhaitée au CNT ont déjà été invités depuis plusieurs jours et se procurer le fameux sésame’’.

Il est (…)

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