Le chef d’un groupe jihadiste et quatorze autres combattants étaient jugés vendredi 13 novembre pour des opérations menées dans le sud du pays, à la frontière ivoirienne et burkinabè. Souleymane Keita, arrêté en 2016, et deux autres accusés présents à l’audience ont été condamnés à mort, alors que les douze autres, absents à l’audience, ont été condamnés à la peine capitale par contumace.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
Selon les témoins qui l’ont vu arriver devant la cour, le Malien Souleymane Keita, principal accusé, était tout de blanc vêtu. Avec un début de calvitie, cheveux grisonnants, il a clairement affirmé qu’il n’était pas un terroriste, mais un jihadiste. En 2013, affirme-t-il à la barre, il a participé, dans les rangs des islamistes du groupe Ansar Dine de Iyad Ag Ghali, à l’attaque de la localité de Konna dans le centre du Mali, attaque qui a déclenché l’intervention militaire française.
Par la suite, Souleymane Keita prend la tête de combattants jihadistes qui opéraient au sud du Mali, aux frontières de trois pays : le Mali, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. L’intention était claire : installer dans cette zone une branche du groupe Ansar Dine avec recrutement et opérations militaires.