Qui seront les acteurs de l’opposition malienne ? C’est la question qui fâche dans certains milieu politique où l’opposition risque de ne pas être la chose la mieux partagée. Les Maliens sont-ils prêts à remettre la gestion consensuelle du pouvoir comme c’était le cas sous le Président Amadou Toumani Touré ? Tout le monde répondrait non. Mais il faut des hommes politiques pour animer une opposition crédible, à l’exclusion des prébendiers politiques.
Aujourd’hui, malgré le fait qu’il y a eu un gagnant et un perdant de l’élection présidentielle, il faut attendre encore pour savoir qui sont les futurs opposants au pouvoir IBK, qui accepteront de s’installer résolument dans l’opposition pour la consolidation d’un régime démocratique, dans l’attente de se poser en alternative crédible pour assurer la relève au pouvoir.
Le FDR qui devrait renforcer le candidat malheureux Soumaïla Cissé dans l’opposition, n’a pas attendu l’investiture du nouveau président pour connaitre des défections dans ses rangs. Cette désintégration du FDR aura commencé avant même le premier tour de l’élection présidentielle, par le parti de l’actuelle ministre des Affaires étrangères, l’UDD, qui a faussé compagnie à sa famille politique pour rejoindre IBK. Puis, entre les deux tours de la présidentielle, le candidat de l’Adema-Pasj (principal parti du FDR) Dramane Dembélé, contre la décision de son parti, a fait défection dans les rangs du FDR.
Question, Soumaïla Cissé et ses alliés politiques vont-ils construire une opposition forte ? Parmi ces alliés on peut citer l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé, l’ancien ministre Tiebilé Dramé et l’ancien président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, Jeamille Bittar. Pour le moment l’offre d’emploi de l’opposition demeure sans suite.