La transition est une période particulière. Il est important que pendant cette transition, un certain nombre de mesures puisse être pris de façon consensuelle, j’allais dire cocher dans le marbre des réformes pour qu’on avance, les questions de lutte contre l’impunité, les questions de valorisation du mérite, les questions de sanction, les questions de plafonnement de dépense de campagne, la limitation des dépenses de campagne, de la sanction nécessaire contre la corruption. Des mesures sont à prendre pour que l’argent public ne soit pas dilapidé et pour protéger les ressources publiques. Je crois que cette transition est bien le moment. Cette transition doit être dédiée aux réformes politiques et institutionnelles. Si la révision constitutionnelle intervient tard, il y a un risque que l’organe unique de gestion des élections ne puisse pas être mis en place avec ses démembrements sur l’ensemble du territoire et dans la diaspora afin qu’on aille vers les élections protégées contre la fraude électorale. Il va falloir très vite qu’un dialogue s’instaure au sein de la classe politique. C’est une bonne idée, cette affaire de mise en place de plateforme ou de forum des partis politiques et qui serait même un jalon de conseil national du dialogue politique, c’est indispensable dans un pays comme le Mali.