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Dialogue avec les Jihadistes: La France cherche-t-elle à saboter le processus?
Publié le lundi 16 novembre 2020  |  L’Indicateur Renouveau
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© aBamako.com par AS
La ministre Florence Parly reçue en audience à Koulouba
Bamako, le 02 novembre 2020. En visite à Bamako dans le cadre d`une tournée au Sahel, la ministre française des Armées, Florence Parly, a été reçue en audience à Koulouba par le président Bah N`Daw.
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Le 26 octobre dernier, lors de la visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian à Bamako, les autorités maliennes de la Transition ont clairement annoncé leur volonté de dialogue avec les jihadistes. Depuis cette annonce la France a intensifié sa campagne militaire au Mali à tel point qu'on se demande si elle ne cherche pas à saboter le futur dialogue entre le gouvernement malien et les djihadistes.




Les 25 et 26 octobre 2020, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a effectué une visite de deux jours au Mali. Au cours de cette visite, des divergences sont apparues entre les autorités maliennes et la France concernant le dialogue avec les jihadistes. «Un dialogue est possible seulement avec les signataires des accords de paix, pas avec les jihadistes», a tranché Jean-Yves Le Drian en conférence de presse avec le Premier ministre du Mali, Moctar Ouane.

En réponse, Moctar Ouane a rappelé que «les participants au Dialogue national inclusif, organisé au Mali en 2019, ont demandé l'ouverture d'un dialogue avec les jihadistes qui sont maliens en vue de résoudre la crise multidimensionnelle en cours dans notre pays depuis 2012 ».

Depuis cette date, on assiste à une intensification de la campagne militaire de la France, dont les troupes sont engagées dans la lutte antiterroriste au Mali depuis 2013. Au début du mois de novembre 2020, l'armée française a annoncé avoir tué une centaine de jihadistes au Mali.

Le vendredi dernier la ministre française des Armées, Florence Parly, a confirmé la mort de Ba Ag Moussa, un des lieutenants du chef du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), Iyad Ag Ghali. Selon Florence Parly l'opération de la force française Barkhane, qui a permis de tuer Ba Ag Moussa remonte au mardi 10 novembre 2020.

Le samedi 14 novembre 2020 aussi sur un appris que la force Barkhane a tué la veille une trentaine de jihadistes dans la région de Mopti au centre du Mali. Si ces succès de l'armée française dans la lutte contre le terrorisme au Mali sont à saluer, le moment où ils interviennent peut susciter des interrogations.

En effet, l'armée française enregistre ces succès au Mali contre les jihadistes au moment où les autorités maliennes ont clairement affiché leur volonté de dialogue avec ceux-ci. Ce à quoi la France s'est ouvertement opposée. Dans ce contexte, on peut se demander si la France ne cherche pas à saboter le futur dialogue entre le gouvernement malien et les djihadistes. Car difficilement les jihadistes acceptent de négocier avec le gouvernement du Mali pendant que la France intensifie sa campagne militaire contre eux.

Actuellement, il est nécessaire que la France accepte de donner une chance au dialogue entre le gouvernement malien et les jihadistes. D'autant plus que négocier ne signifie pas l'arrêt immédiat de toute opération militaire.

Dans tous les cas, les partisans d'un dialogue avec les jihadistes au Mali ont été confortés dans leur position après les propos tenus récemment par le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.

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