Célébrée le troisième dimanche du mois novembre de chaque année, les activités de la semaine routière ont été lancées hier dimanche au Centre International de Conférence de Bamako. Objectifs, sont entre autres rendre hommage aux personnes tuées ou gravement blessées sur les routes, reconnaître le travail crucial des services de secours et d’urgence et plaider pour un meilleur soutien aux victimes de la route et à leurs familles. 9e du genre, cette édition s’est tenue sous le thème : « Souvenir, Soutenir, Agir ». C’était sous la présidence du ministre des Transports et des Infrastructures, Makan Fily Dabo, en présence des ministres de la Santé et du Développement social et celui de la Sécurité et de la Protection civile. La cérémonie a également mobilisé la directrice générale de l’Anaser, Diadji Sacko et des membres de l’association de l’Association des victimes et parents des accidentés de la route.
Très remonté contre le nombre de victimes d’accidents de la route, le ministre des Transports et des Infrastructures, Makan Fily Dabo, en appelle à un changement de comportement et au respect du Code de la route. «La route a trop tué…À défaut d’avoir zéro accident sur la route, il faut significativement diminuer le nombre de victimes», a-t-il déclaré, avant de dresser un réquisitoire musclé et émotif du phénomène. Selon lui, la gravité de la situation doit interpeller tout un chacun.
Pour ce faire, il a recommandé un changement de comportement et a exigé le respect du Code de la route. « Malheureusement, la route a trop tué par la faute de l’homme. Parce qu’on n’est pas courtois, on n’est pas patient…la route tue encore. Ces morts, chaque jour doivent interpeller », a tonné le ministre, qui a rendu visite à des victimes d’un accident survenu la veille. «La route tue, il faut arrêter cette tuerie. », a ajouté le patron du département des Transports. Makan Fily Dabo a indiqué qu’il y a une nécessité urgente d’éduquer les enfants et d’exiger qu’ils portent le casque de protection pour les engins à deux roues. Car, a-t-il-dit, en cas d’accident, il permet de protéger la boîte crânienne et éviter les séquelles.
Le ministre a affirmé qu’à défaut d’avoir zéro accident sur la route, il faut diminuer significativement le nombre de victimes.
Parlant de la commémoration de la Journée mondiale du souvenir des victimes, Makan Fily Dabo a souligné que c’est l’occasion de s’incliner devant la mémoire de toutes les victimes de la route. Il a soutenu que cette journée est pleine d’émotion, car il s’agit de rendre un vibrant hommage aux familles des victimes. Le ministre a expliqué que cela cadre parfaitement avec la vision du président de la Transition Bah NDaw et exige d’agir ensemble pour que les tueries s’arrêtent sur les routes.
Le ministre a également annoncé des statistiques qui donnent froid dans le dos. En effet, selon lui, une personne meurt toutes les 24 secondes dans le monde suite à un accident de la route. Et, il s’est alarmé que l’Afrique, le continent le moins motorisé, paye le plus lourd tribut dans cette tragédie. Concernant la jeunesse, il a informé que c’est la couche sociale la plus touchée. Ce qui, d’après lui, constitue une grande perte pour les familles et la nation. « Chacun de nous a le devoir de sauver des vies sur vos routes. », a-t-il clamé. Et d’ajouter que dans ce combat de longue haleine, son département à travers l’Agence nationale de sécurité routière (Anaser) ne ménagera aucun effort.
Le ministre Dabo a conclu son propos par un appel pressant à un travail collectif pour vaincre le fléau.
Un peu plus tôt, Soutoura Hadiza Simone, vice-présidente de l’Association des victimes et parents des accidentés de la route (AV-PAR) a tenu à rendre un hommage aux victimes de la route. Selon elle, si un casque de protection a un prix, la vie, elle n’en a pas.
Pour sa part, Alexis Kalambry, vice-président de la Maison de la presse, a exprimé toute la compassion de la presse à l’endroit des victimes et des parents. Il a rassuré le ministre de l’accompagnement des médias dans l’éradication du fléau.
La journée a continué avec une deux séances de formation à l’endroit de l’AV-PAR et des hommes de médias.