Au regard de tout ce qui se trame à la Fédération Malienne de Rugby (FMR), l’ancien entraîneur A de l’équipe nationale, Daouda Sidibé, a contre lui le président Mamadou Sinsi Coulibaly, le Directeur technique national (DTN) Mandé Sidibé et le Premier Vice-président de la Fédération, Abdine Maïga, qui refusent de payer les droits du sélectionneur national de l’équipe A de rugby du Mali. En tout cas, c’est ce qui se passe aujourd’hui, à la Fédération malienne de rugby.
C’est à la date du 4 mai 2013 que Daouda Sidibé, a été nommé entraîneur A de l’équipe national de rugby, à la suite de la décision (n°00001/13-FMR du 04 mai 2013) du président de la Fédération malienne de football. Depuis cette datte jusqu’à aujourd’hui, notre entraîneur A de l’équipe national de rugby, Daouda Sidibé n’a bénéficié d’aucun avantage prévus par la réglementation. Pire, le staff de la fédération lui a coupé l’herbe sous les pieds. Et comme si cela ne suffisait pas, M. Sidibé n’a perçu aucune rémunération sur son travail lors de la Coupe d’Afrique de rugby 2014 (Top 16) au Burkina et au Bénin en 2019 (rugby à 7 à Porto-Novo).
Pourtant, jusqu’à preuve de contraire, Daouda Sidibé est l’entraîneur A de l’équipe nationale de Rugby du Mali. D’autant qu’il a été nommé depuis le 4 mai 2013 par le président de la FMR, Mamadou Sinsy Coulibaly. Mieux, il n’a pas eu de lettre de suspension de la part de la Fédération malienne de rugby. Aussi, l’entraîneur Daouda a fait des exploits. Il a gagné 5 matchs internationaux (2 au Burkina et 3 en phase finale au Niger). S’y ajoute, une médaille de bronze décrochée lors de la Coupe d’Afrique 2017 de rugby Super 16 au Niger. Enfin, notre entraîneur A du rugby malien a fait deux victoires lors de la compétition de rugby A7 au Bénin en 2019. À ce rendez-vous, il a joué un match nul et une défaite avant d’être 2è au classement général pour être décoré de la médaille d’argent. Malgré toutes ces prouesses qui se situent entre 2013 à 2019, l’entraîneur Daouda Dembélé, n’a jamais reçu de rémunérations ni d’avantages encore moins de primes de match et de médailles de la part des autorités maliennes ou de la Fédération malienne de rugby.
Et le hic qui titille, c’est que lors de ces différentes compétitions de l’équipe malienne de rugby, il y a toujours eu des couacs, du début jusqu’à la fin.
Quelques exemples : pour le match amical Mali-Burkina joué à Ouaga le 10 mai 2013, l’entraîneur Daouda Sidibé, n’a reçu qu’une somme de 20 000F CFA de la fédération malienne de rugby comme prime de déplacement. Plus grave, pour le départ à la coupe d’Afrique de rugby au Bénin en 2019, l’entraîneur malien et ses joueurs ont reçus chacun la somme de 30 000F de prime avant d’être confrontés à un problème récurrent d’eau et d’équipements lors de la préparation. Malgré tout, l’entraîneur Daouda et ses joueurs ont sauvé l’honneur du Mali en ramenant au pays la médaille d’argent.
Manœuvres déloyales de la Fédération malienne de rugby
Décidemment, dans le milieu du rugby malien, l’homme qu’il faut n’est jamais à la place qu’il faut. À la Fédération malienne de rugby, Mandé Sidibé a déjà démontré qu’il ne maîtrise vraiment pas son sujet. De son statut de DTN de la Fédération nationale de rugby, il a aussitôt jeté son dévolu sur cette discipline sportive. Et cela sous les ordres du président de la Fédération, Mamadou Sinsi Coulibaly et du Premier vice président, Abdine Maïga. Ils n’en font rien ou presque. Face à des innocents, ces responsables de la Fédération malienne de rugby font croire qu’ils veulent du développement du rugby. Ils ont traîné dans la boue l’entraîneur national de l’équipe A de rugby, Daouda Sidibé. « C’est cet homme qui tue le rugby malien. Ils doit être chassé (…) », auraient-ils assené, sur un ton menaçant. La cabale contre ce dernier s’est poursuivie dans les clubs de rugby…
Mais que reproche la Fédération à l’entraîneur Daouda Sidibé au point de tomber aussi bas? Beaucoup diront son coaching du rugby. Soit, l’équipe A de rugby du Mali est mal coachée, les clubs de rugby au Mali sont divisés… Est-ce une raison suffisante pour ne pas payer les droits de l’entraîneur Daouda Sidibé ? Le président de la Fédération malienne de rugby ne sait-il pas qu’il faut plutôt une refonte totale du rugby malien ? Qu’a-t-il fait depuis qu’il est en poste pour relancer le rugby au Mali ? Il est très facile de surgir pour refuser de payer un entraîneur après avoir longtemps tiré les ficelles dans l’ombre…
Les jérémiades des responsables de la Fédération malienne de rugby, surprennent plus d’un. Pourquoi donnent-ils l’impression de se préoccuper soudainement du sort des jeunes et des compétitions de l’équipe A de rugby ? S’ils aiment vraiment le rugby, ils doivent être à l’avant-garde de toutes les initiatives à l’endroit de l’équipe nationale. L’amour de la patrie ne se manifeste non plus pas par une profession de foi. Chose curieuse : les responsables de la Fédération malienne de rugby ont commencé leurs œuvres en pleine période de préparation des matchs de compétition internationale. N’étaient-ils pas en mission pour détruire le rugby malien ? Tout est possible quand on sait qu’il a suffi que l’entraîneur commence à regrouper son équipe pour que le président de la Fédération et ses hommes de mains sollicitent de lui mettre sur le gril. Si c’est le cas, la Fédération malienne de rugby a tiré à terre. Il ne suffit pas de vilipender un entraîneur devant des joueurs, des supporters, des amis… pour espérer qu’il soit refusé.
Les responsables de la Fédération malienne de rugby, oublient une chose. Eux, ils sont élus alors que le coach de l’équipe, Daouda Sidibé est nommé. Quoi qu’ils brandissent, ce dernier à mouillé le maillot en obtenant, lors des compétions africaines de rugby, des médailles de bronze et d’argent. En tout cas, les instances internationales n’acceptent pas l’immixtion du politique dans le sport.
En attendant, les responsables de la Fédération malienne de rugby, ont sans doute exagéré dans leurs rôles. Les membres d’une fédération de sport doivent avoir un peu de retenue même s’ils sont animés d’une bonne volonté. Et il ne sert à rien de se promener dans les clubs pour pleurnicher alors que la Fédération nationale de rugby ne dispose même pas d’une politique sportive structurante et cohérente vis-à-vis de l’entraîneur national et de ses joueurs.