La grève nationale et multisectorielle de trois jours, à l’appel du premier regroupement syndical du pays, l’UNTM, a paralysé de nombreux secteurs du Mali entre mercredi et ce vendredi. Les négociations pourraient reprendre rapidement entre l’UNTM et le gouvernement, mais le bras de fer se poursuit.
Pour Yacouba Katilé, président de l’Union nationale des travailleurs du Mali, la grève a été un succès. L’appel à cesser le travail pendant trois jours a été bien suivi, notamment dans le secteur bancaire, les mines, ou encore les services publics des douanes, des finances et de la santé.
Le président de l’UNTM indique avoir reçu une invitation à reprendre les discussions, dans une lettre envoyée par le ministère du Travail et de la Fonction publique. Sollicité par RFI, ce ministère n’a pas donné suite.
Les revendications de l’UNTM ne sont pas nouvelles, elles portent notamment sur le cas des travailleurs compressés, salariés des anciennes entreprises d’Etat nationalisées à partir des années 80, mais aussi sur l’harmonisation des grilles indiciaires à partir desquelles sont calculés les salaires des fonctionnaires, ainsi que sur les primes et indemnités accordées à certaines catégories.
Pour autant, le bras de fer se poursuit : l’UNTM indique vouloir déposer un nouveau préavis de grève, en début de semaine prochaine, pour une date et une durée qui restent à définir. « Nous voulons être dans une position de pression, indique le président de l’UNTM, pour que les discussions ne traînent pas encore pendant des mois. »