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Dr Choguel Kokalla Maiga, président du MPR : « On ne peut pas organiser des élections crédibles et transparentes en dehors de la classe politique »
Publié le lundi 23 novembre 2020  |  Le Pays
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© aBamako.com par AS
Le Président Ibrahim Boubacar Kéita rencontre le M5-RFP
Bamako, le 05 Juillet 2020. Dans le cadre de la recherche de solution à la crise sociopolitique, le Président Ibrahim Boubacar Kéita a rencontré des membres du M5-RFP. Dr Choguel Kokala Maiga s`est prêté aux questions des journalistes au sortir de cette rencontre
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Le président du Mouvement Patriotique pour le renouveau (MPR) et président du comité stratégique du M5-RFP, Dr Choguel Kokalla Maiga a invité, au sortir de la rencontre entre le gouvernement et les partis politiques tenue le jeudi dernier, les autorités transitoires à engager des discussions avec les forces vives de la nation pour la paix et la sécurité dans ce pays. Le docteur en télécommunication a également rappelé aux autorités qu’il est impossible d’organiser des élections crédibles et transparentes sans impliquer la classe politique.
Les rencontres entre le gouvernement à travers le ministère de l’Administration territoriale et la classe politique malienne ont repris la semaine dernière. Les questions essentielles n’ont pas été évoquées lors de cette rencontre qui a été moins longue que souhaité par les partis politiques. C’est en tout cas ce qu’a expliqué Dr Choguel Kokalla Maiga, président des séances du M5-RFP. Selon lui, nombreux sont des partis politiques qui se sont mobilisés en imaginant que la discussion allait avoir lieu sur la composition du Conseil national de la Transition. Mais, sur place, explique-t-il, les membres du gouvernement étaient venus essentiellement pour renouer le dialogue avec les partis politiques. Même si certains partis politiques ont exprimé leur soutien au gouvernement, la réunion a été courte car beaucoup ne se retrouvaient pas dans ce que le gouvernement souhaitait. « Sur place, il y a des partis qui ont exprimé leur disponibilité au gouvernement et au pouvoir composés par les militaires. D’autres sont revenus sur la problématique du financement des partis politiques. Mais l’essentiel des intervenants a surtout fait le déplacement, a pensé et est intervenu sur la question de la composition du Conseil national de transition », a-t-il rappelé avant de préciser que «la rencontre n’a pas pris beaucoup de temps que les partis ont espéré ». Pour l’ancien ministre de l’Économie numérique et de la Communication, le gouvernement était dans beaucoup plus dans une opération de communication politique pour donner sentiment qu’ils ont repris contact avec la classe politique, avec les forces vives de la nation.
La déliquescence de l’armée n’est pas la faute de toute la classe politique !
Dr Choguel Kokalla Maiga a profité de cette sortie pour nier les accusations portées contre toute la classe politique malienne. Selon lui, dans la lecture des forces armées et de sécurité, c’est la classe politique qui est la base de la déliquescence de l’armée. Ce qui, à son avis, n’est pas vrai. «La déliquescence de l’armée n’est pas le fait de toute la classe politique. C’est le fait de ceux qui ont dirigé le Mali, les présidents de la République et les chefs militaires », a-t-il indiqué. A en croire Choguel Kokalla Maiga, les questions de Défense de sécurité ne sont discutées en conseil des ministres. « Il est important que les militaires comprennent que les questions de défense et de sécurité ne sont jamais discutées en conseil de ministres. C’est des questions que le président règle directement avec les chefs militaires et à la limite avec le ministre de la Défense. Souvent même le Premier ministre est hors-jeu », explique-t-il. Dans sa lecture des choses, faire croire que c’est toute la classe politique qui est à la base de la déliquescence de l’armée est une méconnaissance des raisons fondamentales de la faillite de l’État.
Impossible d’organiser d’élections libres, crédibles et transparentes sans la classe politique
Depuis le renversement du régime IBK, l’organisation d’élections crédibles, libres et transparentes est ce qui est demandé par tous les Maliens. Cela a été promis par le président de la Transition lors de son investiture. Dans les faits, les autorités transitoires écartent la classe politique de la gestion de la transition qui doit aboutir à l’élection d’un président démocratiquement élu. Pour Choguel, il faut vite réparer « cette erreur » des autorités de la transition, car il est impossible, selon lui, d’organiser d’élections crédibles sans les politiques. «Il faut que l’on comprenne qu’on ne peut pas organiser des élections crédibles et transparentes en dehors de la classe politique », a-t-il laissé entendre. Pour lui, l’ensemble des réformes constitutionnelles, institutionnelles, des réformes politiques…doivent se faire sur la base d’un consensus national. « Aucune force seule ne peut les organiser. C’est une erreur. Ceux qui les ont conseillés cela les a induits en erreur », a martelé Dr Choguel Kokalla Maiga qui a invité les autorités transitoires à engager des discussions avec toutes les forces vives de la nation.
Boureima Guindo
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