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Difficile gestion de la transition : Le PARENA de Tiébilé Dramé tend la perche aux putschistes
Publié le lundi 23 novembre 2020  |  Le 22 Septembre
Conférence
© aBamako.com par A S
Conférence de presse du PARENA
Le PARENA a animé une conférence de presse sur la mauvaise gouvernance le Samedi 10 Juin 2017.
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Fidèle à sa démarche, à sa ligne politique, à son engagement patriotique, tout au long de son parcours, Tiébilé Dramé et son parti, le PARENA, viennent de prouver, une fois de plus, que quand il s’agit du Mali, des intérêts vitaux du pays, ceux partisans sont mis de côté.
En effet, suite à la signature de décrets, relatifs à la mise en place du Conseil national de transition, par le président Bah N’Daw, l’ensemble de la classe politique a dénoncé la clé de répartition et la procédure de désignation. Tous les partis, à quelque exception près, ont crié haro sur le baudet.

Avec lucidité, responsabilité, sans froid, Tiébilé Dramé et ses camarades du parti ont analysé la situation politique et sécuritaire du pays, défavorable à des mouvements de contestation, pour appeler les maîtres de Bamako à se ressaisir, en des termes polis, courtois, pertinents et percutants .

C’est une des rares formations politiques représentatives, qui a fait une déclaration de haute portée patriotique, une manière de contribuer à la stabilisation de la transition, laquelle cherche difficilement ses pas.

Tiébilé Dramé a vraiment tendu une perche aux putschistes, lui qui est parmi les victimes de la soldatesque. Sera t-il entendu ?

En tout cas, les propositions formulées par son parti pourraient bien contribuer à aller vers l’apaisement, la concertation et surtout le compromis dont a besoin le Premier ministre, Moctar Ouane, qui peine à mettre en mouvements l’équipe gouvernementale.

Première proposition : surseoir au processus de mise en place du Conseil national de transition (CNT), jusqu’à l’atteinte d’un consensus le plus large possible.

Elle est bonne, intelligente et pratique, cette proposition, si réellement les tenants du pouvoir étaient animés de bonne foi. Ils doivent immédiatement calmer les esprits et aller dans ce sens.

Deuxième proposition : même en cas d’un consensus, ne pas faire présider le CNT, organe législatif de transition, par un membre des forces armées et de sécurité.

Quoi de plus normal, dans un système dit démocratique ? Depuis quand un militaire devient politique, avec la tenue kaki ? Le bons sens et l’humilité voudraient que les militaires se mettent derrière les civils. Le pays a besoin des porteurs de tenue sur d’autres fronts plus qu’au sein d’une institution hautement politique.

La pertinence de cette proposition ne se discute point. C’est même une bouée de sauvetage pour Hassimi Goïta et ses hommes. En s’entêtant de faire présider le CNT par un militaire, l’échec de la transition sera consommé ici et maintenant. Le front politique en ébullition et la fronde sociale grandissante ne laisseront aucune chance de succès à Bah N’DAW.

La troisième proposition du PARENA porte sur l’essence même de la transition, ses enjeux majeurs que sont : les réformes politiques et institutionnelles ; le processus de réunification et de stabilisation du pays ; la lutte contre l’impunité ; la tenue du référendum, des élections locales, régionales, législatives et de la présidentielle.

Le PARENA réclame l’ouverture, sans délai, des consultations sur ces questions vitales.

« Elles doivent être ouvertes, impérativement, dans l’humilité et la tolérance, à toutes les forces vives du pays, sans exclusion et sans prétention des uns et des autres. La période transitoire doit être un moment d’union et de rassemblement national pour sauver notre pays et poser les jalons de son relèvement et de sa renaissance », a conclu le beau texte du PARENA, signé par le meilleur d’entre eux, Me Amidou Diabaté, 1er vice-président, ancien ministre de la Justice, Garde des Sceaux, un homme généreux et surtout humble.

Voilà une des meilleures déclarations politiques pour orienter la transition dans un sens patriotique, en rassemblant tous les fils du pays pour le consensus le plus large possible, sachant bien qu’un unanimisme préélectoral est impossible.

A suivre

El Hadj Chahana Takiou
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