En quelques semaines, la France a annoncé avoir neutralisé plusieurs des chefs du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM). Choix stratégique ou tactique conjoncturelle ?
Il y a près d’un an, lors du sommet de Pau, le président français Emmanuel Macron et les chefs d’État du G5 Sahel décidaient de concentrer leurs efforts contre l’État islamique au grand Sahara (EIGS), qui opère au Sahel et qui s’était illustré, quelques mois auparavant, dans une série d’attaques causant la mort de plus de 200 personnes au Mali et au Niger.
Durant dix mois, sur le terrain, les opérations aéroterrestres conjointes se sont multipliées, avec pour objectif d’asphyxier l’EIGS : « Deux opérations emblématiques, l’opération Monclar, dénombrant près de 5 000 militaires français et sahéliens, et l’opération Bourrasque, comptant plus de 3 000 militaires, ont été menées et se sont focalisées contre l’EIGS, avec des succès tactiques notables », détaille à Jeune Afrique le colonel Frédéric Barbry, porte-parole de l’état-major des armées (EMA) français.