En vue d’exprimer son indignation face aux décisions prises par la Cédéao à Abidjan, les 26 et 27 avril, le Parti pour l’action civique et patriotique (Pacp) a organisé une conférence de presse animée par Aboubacar Fomba, secrétaire général du parti, hier 29 avril à son siège.
La définition de la période de transition, la désignation du président de la transition, l’envoi des militaires pour sécuriser ces organes et le retour du Cnrdre dans les casernes, sont entre autres des décisions prises par la Cédéao et qui ont indigné le Pacp. A travers cette conférence, il a dénoncé lesdites décisions, prises à l’insu des Maliens. Alors qu’au même moment, l’Adéma a félicité cette attitude de la Cédéao, lors de sa conférence de cadres, tenue le samedi dernier. De toutes les façons, le Parti pour l’action patriotique est formel : la Cédéao est mal placée pour définir la transition au Mali à la place des Maliens.
Malgré la présence du Président intérimaire Dionconda Traoré à ce sommet, M. Fomba estime que ce sommet a violé l’accord-cadre. Car, il a été défini dans ledit document, qu’après les 40 jours de l’intérim, le Cnrdre et la Cédéao devaient éclaircir la durée de la transition. Mais ajoute-t-il, cela ne fut pas le cas. «En outre, la sécurisation des organes de transition par les forces de la Cédéao est une insulte pour notre pays. Il est inadmissible qu’on déploie des forces contre les Maliens. S’il y a lieu de sécuriser, on doit protéger l’intégrité de notre territoire et les Maliens et non une catégorie d’hommes» pleurnichait Fomba. Partant, le conférencier dira que si Dioncounda cautionne cette intervention des forces de la Cédéao, il doit être poursuivi pour haute trahison de la nation. Et tout parti impliqué dans ce coup doit être dissout, conformément aux dispositions de la charte des partis politiques. Sur ce, il a lancé un appel à toutes les forces vives de la nation pour former un bloc contre toute force d’occupation contre l’armée malienne, toute partition ou mise du pays sous tutelle. Pour conclure, il a réaffirmé son soutien à la déclaration du Cnrdre, le samedi dernier, qui rejette en bloc une quelconque prorogation de la présence de Dioncounda à la tête du pays.