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Insatisfait de la gestion de la transition par le CNSP : Le M5-RFP saisit l’Union africaine !
Publié le mercredi 25 novembre 2020  |  Le Pays
Conférence
© aBamako.com par A S
Conférence de presse de la CMAS
Bamako, le 08 Juillet 2020, la Coordination des Mouvements et Associations et Sympathisants de Mahmoud Dicko (CMAS) à animé une conférence de presse à son siège
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Le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) s’est, par son mémorandum du 19 novembre, adressé à l’Union africaine (UA). Pour un « Mali nouveau et refondé » ; la réussite de la transition et le contexte dans lequel vit le pays, le mouvement anti IBK attire l’attention de l’UA.

Le M5 continue à penser que la condition sine qua non de la réussite de la transition vient d’une saine et loyale collaboration entre lui et les militaires. « Malheureusement, indiquent-ils dans le mémorandum, les militaires, dans le but de marginaliser le M5-RFP et d’accaparer tout le pouvoir pour ne pas avoir en face d’eux une véritable légitimité qui ne serait ni otage ni impuissant, ont procédé autrement », a-t-il déploré. Selon le mouvement hétéroclite, tous les engagements pris par les militaires ont été violés. Les conclusions des concertations sur la transition falsifiée ; le Président, Premier ministre et le gouvernement choisis ou nommés par milice ou fraude ; et les textes régissant la transition violée, ont-ils mentionné dans ce mémorandum.

A l’Union africaine, le mouvement dit avoir laissé les Maliens pour qu’ils puissent voir, constater, entendre et comprendre d’eux-mêmes ce qu’ourdissaient ces militaires contre eux. En quelques semaines, informent-ils, l’espoir s’est transformé en défiance, la confiance en déception, et la transition s’achemine vers une « inéluctable impasse », si l’immobilisme ambiant n’est pas corrigé, et si l’étau de la junte sur les autorités transitoire n’est pas desserré. Et de signaler à l’organisation africaine que les conflits sociaux prennent des proportions jamais égalées au Mali, touchant des secteurs indispensables à la survie de l’Etat et de l’Administration malienne. « Le gouvernement de transition, du fait de sa nature même n’arrive pas à trouver le moindre compromis sur ces conflits qui se transforment systématiquement en grèves illimitées », contient le document.

Par cette occasion, le mouvement a clarifié sa vision à l’UA : « Le M5 constate une militarisation de plus en plus forte de la transition avec un Vice-président omnipotent, une junte qui gère tout, un Président et un Premier ministre de transition otages ou faire-valoir, et un gouvernement composé à plus de 80% de militaires ou de leurs proches directs ».

La volonté clairement affichée de la junte de non seulement présider le Conseil national de transition, (organe législatif de la transition), mais aussi d’en désigner les membres à sa quasi discrétion via un processus exclusif et non transparent, est une illustration de cette militarisation, ont-ils évoqué. En dépit de ces constats, le mouvement dit être disponible pour poser les bases solides visant à refonder le pays. Cela, disent-ils, sur des objectifs clairs à savoir : l’ancrage durable du Mali dans la paix, la sécurité, l’unité nationale, le recouvrement de l’intégrité du territoire national et la sauvegarde du pays ; la gouvernance vertueuse ; la consolidation du système démocratique du pays et de l’Etat de droit ; et l’amélioration des conditions de vie et des populations.

Par ancrage durable du Mali dans la paix, il s’agit de procéder à la relecture intelligente et consensuelle de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, assurant sa mise en œuvre effective pour aboutir à un retour progressif et définitif à la paix partout au pays, ont-ils ajouté.

La gouvernance vertueuse est, selon eux, fondée sur la lutte implacable contre la corruption, le traitement diligent des rapports du vérificateur général, celui de l’audit des services publics, des institutions de la République, des ministères et grandes structures publiques…Consolider le système démocratique nécessite, selon eux, des réformes politiques et institutionnelles ; une meilleure implication des femmes ; et l’organisation des élections crédibles. Via ce mémorandum, ils trouvent que l’accent doit être mis sur le procès des crimes de sang, la réforme et le renforcement des capacités de la justice ; la relance économique ; la justice sociale et syndicale, voire le soutien aux secteurs sinistrés par la covid-19.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS
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