La configuration du Conseil National de Transition (CNT) telle qu’annoncée fait couler beaucoup d’encre et de salive ces derniers temps. Depuis la publication des deux décrets du président de la Transition, Bah N’DAW, portant clé de répartition des 121 sièges du CNT a suscité un véritable remous au sein de la classe politique d’une part et entre celle-ci et les autorités de la Transition d’autre part.
C’est ainsi qu’on constate la forte divergence entre le parti PARENA de l’ancien ministre Tiébilé DRAME et l’Alliance pour une Transition Intelligente et Réussie (ATIR), dirigée par un autre ancien ministre, Younouss Hamèye DICKO.
Aujourd’hui, si, en plus de la plateforme mixte du M5-RFP, beaucoup de partis politiques et groupements de partis politiques s’opposent à la méthode utilisée pour siéger au Conseil National de Transition (CNT), au même moment, d’autres hommes politiques soutiennent fermement la Junte militaire sur ce chemin qu’elle a emprunté pour gérer la Transition.
Suite à ces divergences de vue sur la configuration du CNT ou la méthode utilisée pour sa constitution, le Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA) de l’ancien ministre Tiébilé DRAME a fait une déclaration le jeudi 19 novembre 2020. Dans cette déclaration, M. DRAME et ses compagnons ont proposé aux autorités militaires et civiles de surseoir à la mise en place du Conseil National de Transition en tout en cas jusqu’à l’atteinte d’un consensus le plus large possible.
Pour éviter les protestations éventuelles au sein de cet organe législatif intérimaire (CNT), le parti du bélier blanc sollicite à ce que la présidence soit confiée à un civil. « Même en cas d’un consensus, le parti invite les autorités à ne pas faire présider le CNT, un organe législatif de la Transition, par un membre des Forces armées et de sécurité ». Selon cette formation politique, la période transitoire doit être « un moment d’union et de rassemblement national pour sauver le pays et poser les jalons de son relèvement et sa renaissance ».``