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M’berra, camp des réfugiés Maliens en Mauritanie : Forte odeur de corruption et de mauvaise gestion
Publié le mercredi 25 novembre 2020  |  L’Informateur
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Depuis un certain temps, les occupants de M’berra, camp des réfugiés Maliens en Mauritanie vivent un véritable calvaire. Certes, la situation n’a rien à avoir avec les camps de réfugiés au Burkina Faso et au Niger où les occupants sont soumis à de nombreuses tracasseries (attaques terroristes et opérations militaires). Ici, c’est surtout de « l’exploitation de l’homme par l’homme » à laquelle on assiste à longueur de journée. Le tout sur fond de détournement et de malversation ne profitant à quelques privilégiés dans les bonnes grâces du coordinateur du camp et de ses proches.
Dans ce camp, c’est un véritable système de mafia qui a été développé sur le dos des réfugiés. Le plus étrange c’est que cette situation est savamment entretenue par certains responsables du camp. Lesquels s’associent avec des ONG qui y opèrent pour rendre la vie insupportable pour les réfugiés. Leur mode opératoire est en violation flagrante des textes en vigueur érigés par des leaders communautaires. Ces ONG résistent selon leurs spécificités et capacités de résistance, au prix de leur existence en tant qu’acteurs du camp.
C’est d’ailleurs dans cet élan de résister à ces principes et valeurs que l’ONG MSF-Belgique a payé le prix de s’éjecter du Camp, laissant derrière elle, sans alternative aucune, les communautés réfugiées et hôtes. Cela, après tant d’efforts et de sacrifices. D’aucuns citent le fait que des ONG se livrent à des activités sans respect des normes et principes qui sont établies à cet effet. Ils en veulent pour preuve les distributions d’aides aux bénéficiaires, la gestion des programmes parallèles, les recrutements, les actions de civisme posées par les réfugiés, etc. C’est ainsi que plusieurs procédures sont dénoncées telles que les recrutements, les distributions, les salaires accordés aux enseignants, aux femmes cuisinières, aux gardiens… Sans compter la motivation octroyée à la brigade anti feux, etc. Un système bien huilé mis en place par certains leaders sur le dos de la grande masse des réfugiés.
Une gestion calamiteuse
Cette gestion calamiteuse n’a même pas pu épargner les fonds alloués pour lutter contre la propagation de la Covid-19. De nombreux réfugiés qui servaient dans la commission mise en place à cet effet, ont affirmé avoir travaillé plusieurs mois sans la moindre motivation. Ce qui n’est pas le cas pour certains proches de «Coordination des leaders du camp» dont le train de vie a nettement changé et se sont offerts de nombreux véhicules. Ainsi, les leaders du Camp ont instrumentalisé le concept du « VOLONTARIAT » qui ne vise qu’à appauvrir certains chefs de famille travaillant gratuitement ou à vil prix. C’est le cas de certaines cuisinières qui travaillent gratuitement au nom du « VOLONTARIAT ». L’on parle même de gardiens ont été contraints de travailler pour moins que la moitié de leur salaire normal avec l’ONG « Médecins Sans Frontières ».
A titre d’illustration, une ONG dénommée COPPI proposait l’équivalent de 300 000 FCFA comme revenu aux réfugiés qui accepteraient de travailler sous ses instructions. Une proposition rejetée par des responsables de la gestion du camp ne voulant que l’ONG ne remette aux réfugiés qu’un montant forfaitaire de 50 000 FCFA au nom du « VOLONTARIAT ».
Des recrutements sans respect de critères objectifs
De plus, nombreux sont ceux qui affirment que sans affinité avec les responsables de la gestion du camp, le recrutement des réfugiés au sein des ONG qui y opèrent est quasiment impossible. Ils dénoncent le fait que ces recrutements ne se fassent pas sur la base de critères objectifs tels que la motivation du candidat, sa compétence, son expérience, son savoir-faire, etc. Sans compter le fait que certaines ONG profitant de cette magouille recrutent des réfugiés avec des salaires modiques, sans contrat de travail et sans la possibilité de bénéficier de prestations sociales.
Dans certaines de ces ONG, ils sont juste quelques-uns sur les employés à faire tout le travail alors que la majorité ne sais ni lire et ni écrire. A cette situation s’ajoute le fait que si un employé arrivait à se blesser dans l’accomplissement de son travail, l’ONG décline sa responsabilité sur son sort.
Le Coordinateur du camp et son fils très informés de la situation
Pourtant, le Coordinateur du camp qui n’est autre que Mohamed dit Momo Ag Malha et son fils Abdoul Aziz Ag Mohamed dit Momo, président de la jeunesse, sont bien au parfum de cette situation. D’où l’étonnement de certains réfugiés de leur manque de réaction vis-à-vis de cette situation.
Pour autant, outre cet aspect lié à la gestion, la situation de ce camp est bien meilleure que celle des camps de réfugiés au Burkina Faso et au Niger. En témoigne l’organisation des différents examens nationaux et la tenue régulière des présidentielles de 2013 et 2018. Ce camp qui abrite pas moins de 100 000 réfugiés maliens n’a jamais subi d’attaques encore moins une opération de l’armée.
Anne Marie Soumouthéra
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