ALGER - Huit personnes ont été tuées depuis dimanche à Bordj Badji Mokhtar, dans l'extrême sud algérien, en dépit d'un accord signé entre tribus arabe et targuie pour mettre fin aux violences, a rapporté lundi le quotidien El-Watan dans sa version en ligne.
Selon le journal, qui cite des sources hospitalières, deux personnes ont été tuées après qu'un homme a foncé ce lundi à bord de son 4X4 sur un groupe d'habitants de cette ville située à 2.200 km au sud d'Alger, à la frontière avec le Mali.
Dimanche, six personnes ont également péri dans des affrontements, selon le journal qui évalue à 23 le nombre de morts depuis le déclenchement des violences tribales il y a une semaine.
De source officielle, on annonçait samedi que les affrontements avaient fait huit morts et 41 blessés, dont six dans un état grave. Aucun nouveau bilan n'a été publié depuis.
Un témoin cité par le journal a qualifié lundi les affrontements de "violents".
Les forces de sécurité peinent à maintenir le calme dans la ville, indique le journal francophone. Dès que la gendarmerie quitte un quartier de la ville, les violences reprennent.
Pourtant à en croire le quotidien El-Khabar, les autorités ont envoyé en fin de semaine dernière 1.400 membres des forces d'intervention pour arrêter les violences, qui se sont poursuivies malgré un accord signé vendredi soir pour mettre fin aux tensions entre les tribus Idnane et les Brabiche.
L'agence APS a pour sa part annoncé lundi que des appels à la réconciliation ont été lancés dans cette préfecture d'Adrar par des notables et représentants de la société civile. Parmi les personnalités intervenues pour tenter de calmer la situation, le cheikh Moulay Touhami Ghitaoui, membre du Haut conseil islamique (HCI) et président de la commission nationale des
sages et notables.
Le bureau communal de l'académie de la société civile de la commune de Bordj Badji Mokhtar a elle qualifié ces tensions de "véritable discorde" semée par des parties "occultes", dans un communiqué qui appelle à l'ouverture d'une enquête.
Selon la version officielle, les tensions ont éclaté mardi 13 août après une tentative de vol dans un magasin de l'artère principale de la ville.
bmk/feb