Au rang des candidats, ayant déposé leurs dossiers pour siéger au CNT (Conseil National de Transition) il y a, d’un côté, les « cambidats », ceux qui ont voix au chapitre. Et les « cantidats », ceux qui cherchent une place autour de la « mangeoire nationale ».
Dans un cas, comme dans l’autre, le « Mali nouveau », dont la transition est censée accoucher, risque d’être sacrifié sur l’autel des intérêts personnels.
En dépit des appels au boycott du CNT, plusieurs partis et regroupements politiques, y compris le M5-RFP, ont fait acte de candidature pour siéger au CNT. Dont la clé de répartition continue de faire jaser au sein de l’opinion publique.
Le boycott du CNT boycotté
Lors de la rencontre, jeudi 19 novembre, entre les partis politiques et le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, dans la salle de conférence de son département, les représentants des partis politiques ont, à l’unanimité, réclamé l’abrogation des deux décrets, qui accordent 22 sièges au CNT ; tandis que les autres corporations n’ont eu droit qu’à la portion congrue.
Le M5-RFP, auquel huit sièges ont été proposés au sein du CNT, n’a pas jugé utile de participer à cette rencontre. Mais, les leaders politiques et le ministre de l’Administration Territoriale se sont quittés sue un désaccord.
« C’est inadmissible de continuer à marginaliser les partis politiques. Cela ne peut pas continuer », déclare Tiébilé Dramé, leader du Parena. Et de demander à la junte militaire, au pouvoir depuis le 18 août dernier, de « surseoir au processus de mise en place du CNT et de ne pas le faire présider par un militaire ».
Connu pour ses positions tranchées face à la militarisation de la transition, Cheick Oumar Sissoko, leader du Mouvement « Espoir Mali-Koura », membre du M5-RFP à barrer la route à « l’installation d’un régime militaire ».